Elections consulaires Chambre des métiers : « la transparence sera le maitre mot »
Dans le courant du mois de mai 2021 se tiendront les élections consulaires à la Chambre des métiers de l’artisanat du Burkina (CMA-BF). C’est en prélude à cet évènement que Anne Louise Go, la ministre déléguée en charge de l’Artisanat a animé une conférence de presse ce 5 mars 2021 à Ouagadougou. Elle a promis que « la transparence sera le maitre mot dans l’organisation du scrutin ».
Le chemin qui mène aux élections consulaires de la Chambre des métiers de l’artisanat est long et fait d’enjeux. C’est du moins ce que la ministre déléguée, Louise Anne Go a fait comprendre lors de sa rencontre avec les journalistes : « Dans la perspective de procéder au renouvellement des instances dirigeantes de l’institution, notre département s’est engagé depuis le dernier trimestre de l’année 2020 dans un processus devant aboutir à la tenue effective des élections consulaires dans le courant du mois de mai 2021 », a, en effet, indiqué l’autorité.
L’animation et le fonctionnement de la CMA-BF sont assurés par une Assemblée générale mise en place pour un mandat de cinq ans. La mandature actuelle, mise en place en 2016 arrivant à terme en mai prochain, les premiers responsables du département de l’Artisanat sont soucieux du bon déroulement du scrutin qui permettra ce renouvellement.
Sur la base d’un rapport élaboré par la CMA-BF et à la lumière du Code communautaire de l’Artisanat de l’Union économique et monétaire ouest africain (UEMOA), un communiqué publié en décembre 2020 fixait au 31 décembre de l’année ci-dessus citée la date limite de l’immatriculation au registre des métiers pour les artisans désireux de prendre part aux élections. Cependant, a informé la ministre, la date limite d’inscription des artisans et des organisations professionnelles a été prorogée au 12 mars de l’année en cours. Cette prorogation répond au souci de « permettre au plus grand nombre d’artisans de prendre part aux élections et de garantir une meilleur représentativité des régions de notre pays au sein de l’Assemblée générale ».
L’objectif premier de cette sortie médiatique est de ” permettre aux acteurs d’un secteur à fort potentiel de création d’emplois et de richesses de comprendre le processus aboutissant au renouvellement des instances de la CMA-BF “. Et si de l’intérêt est autant porté sur l’institution, c’est parce que celle-ci joue un rôle capital. En effet, la conférencière a rappelé que la CMA-BF, créé en 2007 et opérationnelle depuis 2011, est l’interface entre les artisans et les pouvoirs publics. Et de préciser que la création de l’institution répond à un triple objectif, dont le renforcement et la valorisation des métiers de l’artisanat, l’organisation et la modernisation du secteur.
Les élections futures se veulent « participatives, inclusives et transparentes ». C’est à ce titre que l’accompagnement technique sera sollicité auprès des organisations professionnelles d’artisans, de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), des départements en charge de l’artisanat, de l’administration territoriale, de la justice, des finances, de la sécurité, pour ne citer que ces parties prenantes. En outre, une commission d’organisation du scrutin sera mise en place dans les jours à venir, foi de la conférencière. S’attardant sur la question de la transparence, Louise Go a fait savoir que celle-ci constitue le maitre mot dans l’organisation du scrutin, assurant que son département va s’investir pour « la mise en place d’une Assemblée consulaire composée d’hommes et de femmes animés d’un objectif commun : le développement du secteur de l’artisanat au Burkina Faso ».
Bernard Kaboré