Auteurs d’écrits exploités aux examens scolaires : à ces belles plumes, la SAGES reconnaissante
Organisée par la Société des auteurs, des gens de l’écrit et des savoirs, la 9e rentrée littéraire a eu lieu ce 1er avril 2021 à Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture a offert l’occasion de rendre hommage à des auteurs dont les écrits ont servi de sujets aux examens scolaires de 2019.
Neuf ans après la première Rentrée littéraire du Faso, l’évènement n’a visiblement rien perdu de sa grandeur, encore moins de sa raison d’être. Pour s’en convaincre, il suffisait d’être, ce 1er avril, au Centre national des arts, du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) où s’est déroulée la cérémonie d’ouverture de cette 9e édition. En effet, ils étaient nombreux ces professionnels et amateurs du cinquième art à prendre d’assaut ce haut lieu des manifestations culturelles pour assister à cette cérémonie, laquelle a été patronnée par le ministre de la Culture et parrainée par le président de la Commission nationale des arts, Thierry Milogo.
Suivant le chronogramme préalablement établi, la cérémonie a été ponctuée par une série de discours dont celui du président de la SAGES, Koba Boubacar Dao. Ce dernier a campé le décor de la 9e rentrée littéraire, présentant notamment les objectifs, les missions et quelques hauts faits de l’association qu’il dirige. La SAGES dit-il, a été créée en 2011, avec pour missions principales, fédérer les actions des associations d’écrivains et des auteurs d’écrits, contribuer à l’émergence d’une société savante au service de la paix et du développement, …
Ainsi, dès sa création, en 2011, la SAGES a organisé des activités d’hommage à tous les illustres écrivains disparus. En 2013, l’association a lancé le prix Calamu, un évènementiel qui consacre l’excellence littéraire au Burkina. Et ce n’est pas tout, la SAGES, selon son premier responsable, a organisé plus de 200 dédicaces et conférences publiques, participé à des rencontres nationales et internationales. C’est encore à elle qu’a été confiée l’élaboration de la stratégie nationale de développement du livre puis l’élaboration d’un avant-projet de loi portant orientation de la filière du livre et de la lecture publique. C’est donc cette dynamique de promotion du livre et de ses auteurs qu’est née en 2012 la Rentrée littéraire.
« Ecrire pour prévenir, écrire pour guérir, écrire pour tenir, écrire pour ne pas périr ».
Pour la présente édition, la SAGES a fait le plein des activités. L’une de ces activités phares, une innovation d’ailleurs, est la cérémonie d’hommage et de distinction dénommée les Palmes de la plume, dédiée aux auteurs dont les œuvres ont été exploitées aux examens scolaires. Figure au nombre de ces distingués, des journalistes, dont notre confrère de L’observateur Paalga, Kissogo Abdoul Karim Ouattara pour son article « Les trous d’or ouverts à Gaoua », exploité pour l’épreuve d’histoire-géographie du premier tour du baccalauréat C et D de 2019.
Une palme d’hommage a été décernée à l’écrivaine Bernadette Dao, « pour sa précieuse contribution apportée à l’école burkinabè », notamment avec des manuels scolaires. Baba Hama, lui, s’est vu distinguer une Palme d’argent devant Aristide Tarnagda, lauréat d’une Palme de bronze. Pour ce dernier, par ailleurs lauréat 2017 du Grand prix littéraire d’Afrique noire, de telles distinctions encouragent les récipiendaires à tenir dans un contexte où la littérature est en perte de vitesse face au développement de la technologie. Tenir en continuant d’écrire, c’est d’ailleurs une partie du thème de la présente édition de la Rentrée littéraire qui a aussi été marquée par des dédicaces de livres ayant bénéficiés du Fonds de soutien aux acteurs de la culture face à la Covid 19.
Bernard Kaboré