Assurance maladie universelle : Save the Children plaide l’intégration de la gratuité des soins dans la loi
C’est autour d’un atelier que l’ONG Save the Children veut que la gratuité des soins soit prise en compte dans l’assurance maladie universelle. Dans cette optique, elle a initié un plaidoyer, lequel a été lancé ce 15 avril 2021 à Ouagadougou. Une journée d’échanges avec les acteurs impliqués dans le processus.
Financement de la gratuité des soins et son intégration dans l’assurance maladie universelle sont les maitres mots de cet atelier organisé par l’ONG Save the Children avec les acteurs qui interviennent dans le secteur. Pour Hubert Ouédraogo, représentant du directeur pays de l’ONG, ce cadre d’échanges est parti d’un constat lors d’un projet d’accompagnement de la gratuité des soins mené dans la région des Cascades. En effet le projet consistait à vérifier l’effectivité de la gratuité des soins. Le constat, selon lui, est que plusieurs défis restent à relever dans l’application de ce programme gouvernemental.
Au nombre de ces challenges figure en bonne place celui des ressources financières. C’est pourquoi, il invite les décideurs à pouvoir améliorer le financement de la gratuité des soins. Chose qui à son entendement, permettra aux différents centres de santé de fonctionner librement, de sorte à éviter les ruptures de médicaments. En dépit du financement de la gratuité des soins, l’autre combat de l’organisation de défense des droits des enfants, c’est de pouvoir intégrer à long terme la gratuité des soins dans la loi portant régime de l’assurance maladie universelle au Burkina Faso. « Cela permettra aux populations qui n’ont pas de revenus de pouvoir continuer à jouir des meilleurs services de santé » explique le représentant du directeur de Save the Children. « Une œuvre salutaire » dira Hubert Ouédraogo, pour qui le plaidoyer vise une cible prioritaire pour laquelle sa structure travaille : « Les enfants ».
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Afin de pouvoir atteindre l’objectif visé, l’ONG à plusieurs stratégies. Ainsi, Save the Children va recourir à la sensibilisation par rapport à la nécessité de la question, de sorte qu’en cas de débat autour de la gratuité des soins, que chacun puisse avoir l’information exacte en vue des décisions à prendre. C’est ainsi, qu’Hubert Ouédraogo, a pris l’exemple d’un parlementaire parmi les participants. « Par exemple un parlementaire, qui participe à cet atelier saura défendre une loi rectificative du budget nationale en lien avec la santé » a-t-il souligné avant d’indiquer que sa structure n’a pas le pouvoir de décision mais s’adresse à ceux qui en disposent.
Camille Baki