Société

Incinération de fétiches : 6 associations appellent à la création d’un haut conseil de la foi traditionnelle

Suite à l’incinération de fétiches le 20 avril 2021 par la paroisse saint Pierre de Gounghin, 6 associations de la société civile ont animé un point de presse ce 29 avril pour donner leur lecture de l’acte. Elles ont condamné les faits et appelé à la création d’un haut conseil de la foi traditionnelle.

Avant la conférence de presse, les 6 associations à travers une libation, ont demandé pardon aux mânes

«Ces agissements sont regrettables et incompréhensibles » c’est ainsi que Serge Imhotep Bayala, à la tête des 6 associations de la société civile, a fustigé l’attitude des premiers responsables de la paroisse Saint Pierre de Gounghin qui ont brulé des objets de pratiques occultes ou de la religion traditionnelle “c’est selon” encore appelés fétiches. Leur réaction, selon le secrétaire du cadre « deux heures pour nous, deux heures pour kamita », Serge Imhotep Bayala , par ailleurs porte-parole des 6 associations, est légitime et normale d’autant plus qu’une loi nationale reconnait officiellement la foi traditionnelle. Pour ces associations, la laïcité est malade au Burkina et pour cela il faut prendre à bras le corps ce problème. C’est pourquoi elles invitent les autorités traditionnelles des quatre coins du pays à réfléchir très sérieusement à la création d’un haut conseil de la foi traditionnelle pour porter un point de vue unifié de la tradition partout où cela est nécessaire.

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Procédure judicaire à titre préventif

Selon Serge Imhotep Bayala, les 6 associations qui ont organisé la conférence de presse ont posé plainte contre la paroisse de Gounghin. Elles en veulent aux responsables de cette paroisse pour faits d’attentat aux symboles d’une foi légalement reconnue et pour atteinte grave à la cohésion pacifique entre communautés religieuses. Toutefois, Serge Imhotep Balaya et ses camarades précisent que cette plainte est une interpellation préventive à l’endroit des autorités tant religieuses, coutumières que politiques. Ils invitent d’ailleurs les autorités politiques à poser des actes concrets en faveur de l’équité dans le traitement des croyances religieuses sans aucune discriminations. Car, selon eux, les pires ennemis de la nation ce sont les profanateurs de sa riche diversité culturelle et spirituelle.

Camille Baki

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