Arrestation d’élèves : l’AESO exige leur libération immédiate et sans condition
Dans le communiqué ci-après, l’Association des élèves du secondaire de Ouagadougou (AESO) condamne ce qu’elle a appelé « arrestations arbitraires et illégales » d’une centaine d’élèves par la Compagnie républicaine de sécurité (CRS). Tout en mettant en garde « les bourreaux » contre tout traitement inhumain et dégradant, elle exige leur libération immédiate et sans condition . Lisez plutôt!
Après l’interpellation théâtrale de nos camarades par le Commissariat Central de Police de Ouagadougou, c’est au tour de la Compagnie Républicaine de Sécurité de procéder à des arrestations arbitraires.
Suite à l’appel à manifestation lancé par l’AESO le 17 mai 2021 pour la satisfaction de ses points de revendications, l’autorité n’a fait que répondre par une répression barbare et l’usage disproportionné de la violence en lieu et place de réponses favorables à nos justes et légitimes préoccupations.
La folie répressive des forces de l’ordre s’est traduite sur le terrain par l’envahissement du lycée Philippe Zinda Kaboré par de nombreux cargo, des jets de projectiles, des tirs nourris de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc et de balles blanches. Pis la Compagnie Républicaine de Sécurité a procédé à l’arrestation manu militari de près d’une centaine d’élèves. Ces derniers seraient actuellement détenus de façon illégale dans les locaux du Camp CRS de Wayalghin.
En tant que structure authentique et combative de lutte des élèves, l’AESO suit de très près l’évolution de la situation qui n’entame en rien le moral des camarades. C’est pourquoi l’AESO :
- condamne ces arrestations arbitraires et illégales en violation flagrante des droits de l’homme ;
- met en garde les bourreaux contre tout traitement inhumain et dégradant qui pourrait en résulter ;
- exige la libération immédiate et sans condition des camarades arrêtés.
Par ailleurs, les militants sont interpellés à garder le calme et suivre les instructions que l’évolution de la situation commanderait.
Vive l’AESO !