Société

ASCE-LC : « On a l’impression que les autorités ne veulent pas de cette structure »

L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) tient ce mardi, 08 juin 2021, sa première session ordinaire de l’année 2021. A l’ordre du jour, le renouvellement du bureau, l’installation de 3 nouveaux membres et l’évaluation du fonctionnement de l’institution pour plus d’efficience.

Les membres du conseil d’orientation à cette première session

Actualité, le massacre de Solhan s’est invité à cette première session ordinaire du conseil d’orientation de l’ASCE-LC dont le président, Dieudonné Yaméogo a fait observer une minute de silence en mémoire des 132 victimes. Après il a exhorté l’Etat à faire toute la lumière sur le drame de Solhan.

Au cours de cette session, le président Dieudonné Yaméogo en fin de mandat a fait son bilan, un bilan qu’il juge peu reluisant. Pour lui, l’année 2020 a été difficile à tout point de vue. Il en veut pour preuve, le fait que l’ASCE-LC depuis 2015 peine à construire les bases de son fonctionnement que ce soit au niveau des moyens juridiques et humains.

Dans cette lancée, le président sortant, a confié que depuis 2018, sur 7 décrets pris en conseil de ministres relatif à l’institution, 3 ont été signés et que les propositions pour la dynamisation de l’institution n’ont pas reçu une oreille attentive de la part des premières autorités du pays. Il en conclu alors que « les autorités donnent l’impression qu’elles ne veulent pas de cette structure ».

C’est pourquoi, il a exhorté le contrôleur général et la nouvelle équipe qui prendra les rênes du conseil d’orientation de l’ASCE-LC, à travailler à mettre à la disposition de  l’institution  les instruments juridiques et humains prévus par les textes pour garantir son fonctionnement de façon efficiente. Car dit-il, cela y va de l’intérêt général du peuple burkinabè d’être débarrassé de l’hydre de la corruption qui gangrène le pays.

Image d’illustration

Dieudonné Yaméogo ne décolère au sujet de la multiplication des cas d’effondrements des infrastructures  éducatives et routières. Pour lui les causes sont à rechercher dans les actes de  corruption qui entachent le processus.  Il urge, selon lui, pour l’ASCE-LC de recouvrir les moyens juridiques et humains « pour agir efficacement contre ces bavures ».

Camille Baki 

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