Côte-d’Ivoire : Guillaume Soro condamné à perpétuité par le tribunal criminel d’Abidjan
L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a été condamné à perpétuité par le tribunal criminel d’Abidjan, ce mercredi 23 juin 2021.
Premier ministre de 2007 à 2012 et président de l’Assemblée nationale ivoirienne de 2012 à 2019, Guillaume Soro ainsi que 19 de ses proches étaient accusés de tentative d’atteinte à l’autorité de l’État et complot, de diffusion de nouvelles fausses et de troubles à l’ordre public.
Ainsi, l’avocate de Soro, Affoussy Bamba, elle aussi exilée, a écopé de 20 ans de prison. Pareil pour son directeur de protocole Soul to Soul et les militaires de sa garde rapprochée présents au tribunal.
Ancien ministre et ex-député, Alain Lobognon a été condamné à 17 mois de prison pour troubles à l’ordre public. Même sentence pour Simon Soro et Rigobert Soro.
En plus d’avoir ordonné la dissolution de Générations et peuples solidaires (GPS), le tribunal a enjoint aux accusés de payer, ce de manière solidaire, la somme d’un milliard de FCFA à titre de dommages et intérêts.
Notons que sur les 19 inculpés de ce procès ouvert le 19 mai 2021, seulement quatorze prévenus étaient dans le box des accusés, puisque, comme vous le savez, certains, dont le principal concerné, sont exilés du pays depuis un certain temps.
En effet, à l’issue des mutineries de janvier et mai 2017, Guillaume Soro, ancien chef rebelle est accusé par une partie de l’entourage du président Ouattara d’avoir encouragé, voire fomenté cette crise. Ces accusations se fondent sur la découverte d’un important stock d’armes à Bouaké dans une maison appartenant à son directeur du protocole Souleymane Kamagaté Koné alias « Soul to Soul ». A l’époque, Guillaume Soro a soutenu que les armes y étaient stockées depuis la crise postélectorale de 2011.
Par la suite, de vives tensions l’opposent au président ivoirien. Soro ne rejoindra donc pas le nouveau parti Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, dirigé par Ouattara. Il annonce sa démission le 8 février 2019, au cours d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale.
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