Discours du PF sur la situation nationale : les Burkinabè en attente de mesures fortes
Moment longtemps attendu par de nombreux Burkinabè, le président du Faso, Roch marc Christian Kaboré, s’est adressé à ses compatriotes dans la nuit du 27 juin 2021 au sujet de la situation nationale marquée par la lancinante crise sécuritaire . Le chef de l’Etat a-t-il été convaincant ? A-t-il pris les décisions qu’il fallait au regard du contexte? A ces questions, les avis sont unanimes de ceux qui se disent déçus à ceux qui attendent des actions fortes après le discours présidentiel. C’est le constat que nous avons fait en donnant la parole à des Ouagalais.
“Quel discours du président du Faso !” Dr Arouna Louré, anesthésiste à l’hôpital de Bogodogo: “On me l’a souvent reproché dans mes lectures critiques, de ne pas assez faire ressortir les points positifs. Mais que voulez vous si l’oeuvre est largement en deçà des attentes du moment ? Que voulez vous lorsque la médiocrité est l’expression même de la gouvernance de notre pays ? En ce qui concerne le discours du président du Faso, nous sommes quasi unanime sur l’insuffisance criarde de ce discours au vu de la situation nationale. Certains attendaient le discours d’un grand homme d’État emprunt de conviction et d’engagement, mais il leur a été servi un discours réchauffé sans âme aucune et d’une platitude à rivaliser avec une comédie de mauvais goût ; le même que nous avons l’habitude d’entendre. Nous aurions été au début du terrorisme et de la malgouvernance que nous aurions applaudi à tout va. Mais cela fait plus de 5 ans que cela dure, mais surtout que cela s’est même empiré. Voilà maintenant plus de 5 ans que nous sommes meurtris, dans tous les sens du terme. Si aujourd’hui les terroristes sont capables de massacrer une population pendant des heures à quelques kilomètres d’une base militaire, cela signifie que la situation du pays est très grave ; si après 5 ans, les terroristes sont capables de tuer nos policiers pendant la période de relève (qui est censé être la plus rassurante des périodes) c’est que ce pays est quasi perdu. Il est certain que je n’attendais rien de grand de ce discours, tant le président nous a assez habitué à des discours creux sans action salvatrice . Certains espéraient voir un discours d’un grand homme d’État, comprenant les enjeux majeurs de la situation, un discours comme celui des grands hommes d’État dans les situations critiques afin de galvaniser leur population à faire front contre le danger aux dépens de leur vie. Mais au lieu de cela, nous avons eu comme un gamin pleurnichard (je m’excuse du terme, mais c’est cela que j’ai ressenti en lisant ce discours) demandant pardon aux autres de ne pas exercer leur droit fondamental, et de l’adouber dans sa pratique scabreuse dans la gestion des affaires du peuple ; mais au lieu de cela, nous avons eu droit à un discours qui galvanise ceux même qui étaient contre la marche à y participer activement, tant ils ont compris que le Chef de l’État n’est probablement pas la personne indiquée pour diriger un pays en état de crise majeure. Comme je le crois, le pire n’est pas l’incompétence propre d’un dirigeant, mais le pire c’est son incapacité à s’entourer de personnes compétentes. Alors PRIONS, PRIONS et PRIONS, peut-être qu’un jour au réveil, le Président du Faso comprendra que la situation va au-delà de la politique politicienne et osera s’entourer de personnes compétentes pour faire face à la situation critique à laquelle notre pays fait face. À défaut de cela, les propos insidieux ne manqueront pas, et ce pays risque de traverser une situation d’instabilité politique. Cela dit, que voulons nous, telle est parfois l’histoire des nations.
“Le MPP est incompétent”, selon ce ingénieur en génie civile qui veut garder l’anonymat : “Nous avons eu droit à un discours creux. Nous payons les conséquences du riz gras distribués lors des campagnes. Le couturier en chef va encore pendre des mesures. Le problème même c’est cette équipe d’incompétents qui forme le MPP. Le pays est mal géré depuis l’avènement du MPP. Cette même génération d’anciens camarades ne peut rien proposer de mieux. ODP/MT, CDP, MPP, UPC, ADF-RDA, ils sont tous pareils.
Il faut déclarer une guerre permanente en mettant en place des sections de nos FDS au niveau des points sensibles. L’utilisation des moyens aériens conséquents doit être privilégiée. Nous devons éviter les déplacements terrestres là où les terroristes maîtrisent le terrain. Nos ministres de la Sécurité et de la Défense doivent avoir le courage de démissionner. Venir dormir à l’Assemblée nationale a plusieurs reprises est une véritable honte. Na laara an saara”