Lutte contre le terrorisme : l’ULBF propose la mise en place d’une armée de libération
Le mouvement l’Union pour la libération du Burkina Faso (ULBF) a animé une conférence de presse ce mardi 27 juillet 2021 à Ouagadougou pour présenter son projet de lutte contre le terrorisme.
« Les attaques terroristes au Burkina Faso visent à recoloniser le pays ». Telle est la conviction de l’Union pour la libération du Burkina Faso (ULBF), un mouvement créé par des syndicalistes pour contribuer à la lutte contre l’insécurité. Et pour eux, la France est à la base de cette crise qui a vu le jour après la chute du président libyen, Mouammar Kadhafi. « Ces attaques répétées ont pour but de diviser le territoire en trois comme c’était le cas en 1932. La partie Est reviendrait à l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), les parties Nord avec le Sahel et le Nord-Ouest au GSIM, au MUJAO et à Ansar-Dine », a déclaré le président de l’organisation, Boubacar Éric Zabsonré.
Pour lutter efficacement contre l’hydre terroriste, l’ULBF a un plan. Elle compte recruter 25 000 combattants burkinabè. Composés, entre autres, des VDP, des kogleweogos, des dozos, des jeunes chômeurs de 18 à 35 ans, des policiers et militaires licenciés ou à la retraite, ces hommes seront, selon l’union, formés pendant un à deux mois par les Forces de défense et de sécurité. Ils seront nourris, soignés et logés par l’armée de libération et percevront une motivation financière de 50 000 F CFA par mois pour démarrer. Dans les dix mois suivant le début de la contre-offensive, chaque combattant recevra gratuitement une moto, a fait savoir le président.
Pour financer ce projet, le mouvement a un budget prévisionnel de 220 milliards F CFA dans un délai de trois mois. Pour cela, la contribution de tous les citoyens est souhaitée et ce à travers une cotisation de 10 000 F CFA. « Nous demandons aux plus riches de contribuer avec de fortes sommes pour combler le trou que les moins nantis auront laissé », a indiqué le principal conférencier qui souhaite que les cotisations commencent le 10 août 2021.
L’ULBF se donne un délai d’un an pour libérer le pays, occuper toutes les provinces ayant reçu des terroristes, rouvrir les écoles, permettre aux paysans de retrouver leurs champs, cinq mois pour que toutes les communes du pays participent aux élections municipales de mai 2022 et trois mois pour raccompagner les déplacés internes dans leurs villages.
Si ce projet a pu sembler irréaliste pour les journalistes, les membres du mouvement sont convaincus qu’il peut être une réussite si et seulement si tout le peuple se met debout.
Zalissa Soré
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