Aéroport de Donsin : les syndicats de l’aéronautique vent debout contre sa concession au groupe Meridian-AMP
Le collectif des syndicats de l’aéronautique de l’ASECNA, a rencontré les journalistes ce lundi, 09 août 2021 à Ouagadougou. Il s’est agi pour cette organisation de dénoncer son exclusion du projet de construction de l’aéroport de Donsin et d’annoncer une grève pour le jeudi 26 août 2021.
«C’est un bradage du patrimoine de l’Etat ». C’est ainsi que le collectif des syndicats de l’aéronautique de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), qualifie le projet de construction du nouvel aéroport de Donsin. Le point qui fâche et qui a d’ailleurs conduit à l’annonce pour le 26 août d’une grève de 48h, est la concession du futur aéroport internationale de Ouagadougou-Donsin au Groupement français Meridian Aéroport de Marseille Provence (AMP). Chose inadmissible pour le Burkina Faso selon Ahmed Lamizana, le porte-parole du collectif, car dit-il, les « Etats souverains gèrent leur aéroport ».
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« C’est dans la dynamique de ce passage en force que le collectif apprend avec surprise et amertume, la reprise en force des négociations avec Meridian-AMP » s’est insurgé m. Lamizana. Pour lui et ses camarades, à cette allure, c’est la mort programmée des structures régaliennes telles l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) et l’Agence nationale de la météorologie (ENAM). De plus, les membres du syndicat craignent la disparition de certains fournisseurs de services aériens, la perte des droits et avantages acquis, la gestion opaque et flou du projet. Pire, le collectif n’approuve pas l’exploitation de l’aéroport international de Dosin sur 30 ans contre un investissement provenant de Meridian-AMP d’à peine 20% du coût du projet. Ahmed Lamizana ne décolère pas, parce que dit-il, les actions entreprises traduisent encore une fois la volonté du gouvernement d’écarter les partenaires sociaux.
Face à cette situation complexe, se battre est plus qu’impératif pour les travailleurs de l’aéronautique. Et les 48 h de grève, sont la résultante d’une Assemblée générale. « Nous aviserons à l’issu de cette grève de deux jours » a conclu le porte-parole.
Camille Baki
