Admis aux urgences d’un hôpital de Dakar (au Sénégal), l’ancien président tchadien, Hissène Habré, a finalement rendu l’âme ce mardi 24 août 2021. Il était âgé de 79 ans et était atteint de la maladie à coronavirus qui a entraîné des complications liées au diabète et à l’hypertension.
Notons qu’auparavant (7 avril 2020), Hissène Habré avait été placé en résidence surveillée pour 60 jours à la suite d’une demande de son avocat qui, compte tenu de la pandémie de covid 19, s’inquiétait au vue des risques pour sa santé et de son âge avancé. Le 7 juin 2020, il retourne en prison. En avril 2021, la justice sénégalaise refuse une demande de libération.
En rappel, cet homme politique tchadien a dirigé son pays de 1982 à 1990, après le coup d’État qui a renversé Goukouni Oueddei (1979-1982). Le 1er décembre 1990, Hissène Habré sera à son tour renversé par le général Idriss Déby (décédé en avril 2021). Il trouve alors refuge au Sénégal. Il est alors est soupçonné d’être responsable de la mort de presque 40 000 personnes.
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Un mandat d’arrêt international, assorti d’une demande d’arrestation immédiate, est délivré par la justice belge le 19 septembre 2005 et transmis aux autorités sénégalaises.
Après une longue procédure, l’ex-président est reconnu coupable de crimes contre l’humanité, viols, exécutions, esclavage et enlèvements le 30 mai 2016. Il est condamné à la prison à perpétuité par le tribunal spécial africain à Dakar en première instance. Le 29 juillet 2016 s’ajoute à cette peine une condamnation à verser entre 10 et 20 millions de francs CFA par victime. Il fait appel mais, le 27 avril 2017, les Chambres extraordinaires africaines annoncent le maintien de la peine à savoir la prison à perpétuité. La Chambre d’appel fixe également le montant des dommages que Hissène Habré devra verser à 82 milliards 290 millions de francs CFA.
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