Kaya : Fermeture définitive du nouveau site aurifère de Bissiguin
Récemment apparu dans la commune de Kaya, le site d’orpaillage artisanal du village de Bissiguin a été définitivement fermé par les autorités locales. L’annonce a été faite, dans la matinée de ce dimanche 12 septembre 2021, par le maire Boukaré Ouédraogo.
Accompagnés des représentants des forces de défense et de sécurité et de la section régionale des syndicats des orpailleurs du Centre-Nord, le maire et le préfet de Kaya, respectivement Boukaré Ouédraogo et Abdoul Kader Kongzabré, se sont rendus sur le site aurifère de Bissiguin, village périphérique de la commune. Face aux orpailleurs massivement rassemblés, l’édile de Kaya a annoncé la fermeture immédiate et définitive du site d’orpaillage qui avait été découvert en milieu de semaine. Et cela, selon les explications du maire, en application du décret gouvernemental de fermeture des sites aurifères chaque année pendant la saison des pluies (Ndlr : du 1er juin au 31 octobre). « La fermeture de ce site est définitive en raison du contexte sécuritaire difficile dans le pays, notamment dans la région du Centre-Nord dont Kaya est le chef-lieu.
Aussi, outre le fait qu’il est situé à proximité d’un camp militaire, ce lieu est à l’intérieur d’une zone maraichère selon le plan d’occupation du sol communal », a fait savoir le maire Boukaré Ouédraogo, dit Burky. À la suite de l’intervention du bourgmestre de la cité des cuirs et des brochettes au koura koura, les orpailleurs et autres commerçants, qui avaient pris d’assaut le site, ont aussitôt vidé les lieux.
Interrogés par les journalistes, les populations riveraines et le syndicat des orpailleurs ont, à travers leurs porte-paroles, salué la décision de fermeture immédiate et définitive du site aurifère de Bissiguin. Ils ont confié qu’en raison de l’insécurité, des individus de mauvaise foi pourraient profité de ce site pour troubler la quiétude des paisibles citoyens de la commune. À noter que Kaya accueille de nos jours plus de 100 000 personnes déplacées internes qui ont fui les attaques terroristes dans leurs localités d’origine.
Dieu-Donné Windpouyré Ouédraogo