Orphelins de militaires tombés au Front : « Go Paga » payera la scolarité de 300 enfants
Les initiateurs du projet « Go Paga » ont animé un point de presse ce mercredi 15 septembre 2021 à Ouagadougou. Au centre des échanges, le déploiement du projet et les actions à venir au profit des veuves et des orphelins des militaires tombés au front.
Ils auront la chance d’aller à l’école tout comme les enfants de leur âge. Les attaques terroristes ont fait d’eux des orphelins mais le projet « Go Paga » leur redonne le sourire. En effet, pour la rentrée scolaire 2021-2022, 300 d’entre eux auront la chance d’être inscrits dans une école. A ce titre, chacun de ces touts petits bénéficiera d’une aide à hauteur de 40 000 F. L’initiative de madame Fadima Kambou, ne s’arrêtera pas en si bon chemin, puisque elle s’est engagée avec ses partenaires à offrir une assurance santé de 80% à partir d’octobre 2021 à ces femmes et enfants de militaires morts sur le champ de bataille.
Si les progénitures des militaires tombés dans les différentes attaques bénéficient du soutien de « Go Paga », leur génitrice n’est pas en reste. C’est pourquoi, GO Paga a inscrit dans ses objectifs l’automatisation des veuves par l’apprentissage d’un métier. Dans cette logique, elle a décidé d’assurer un suivi psychologique et juridique de toutes les veuves et de les accompagner à trouver un emploi ou créer une activité génératrice de revenus et ce, grâce un plan stratégique triennal 2021-2023. Toutes ces initiatives, confie madame Kambou, l’initiatrice de ce programme, se veulent être une solution durable pour aider et accompagner ces veuves et ces enfants à entrer ou revenir dans le monde du travail. C’est pourquoi, elle a fait sienne cette pensée de Thomas Sankara : « « Ensemble nous devons toujours veiller à l’accès de la femme au travail. Ce travail émancipateur et libérateur qui garantira à la femme de l’indépendance économique, un plus grand rôle social et une connaissance plus juste complète du monde ».
L’initiative Go Paga, est saluée à juste valeur par le premier responsable de l’unité spéciale de la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Evrard Somda, puisque l’unité en question fut la première bénéficiaire de ce programme. Grâce à ce programme, 6 veuves, 6 enfants et une adolescente, de l’unité spéciale d’intervention, ont bénéficié d’un placement dans les structures de la place, de la création d’activités génératrices de revenus, d’octroi d’une assurance maladie à 80%, d’un suivi psychologique et juridique, d’une formation en éducation financière et d’un accompagnement scolaire et périscolaire pour l’adolescente. Ce projet d’aide s’étend sur 36 mois, c’est-à-dire jusqu’en 2024. Néanmoins, madame Kambou Fadima, nourrit le vœu de voir le Burkina Faso en paix et tout en espérant que les années à venir, il n’y aura plus de veuves et d’orphelins.
Camille Baki