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Lutte contre le terrorisme : le survol du territoire algérien interdit aux avions militaires français

La coopération franco-algérienne est loin d’être au beau fixe. La preuve, l’Algérie vient d’interdire le survol de son territoire aux avions militaires français. Une décision qui intervient dans un contexte de tensions entre les deux pays, l’Hexagone ayant notamment restreint ses visas aux Algériens et le Pays des fennecs ayant également rappelé son ambassadeur à Paris après une sortie d’Emmanuel Macron.

On n’aurait pas dit mieux que nos confrères français du journal Le Point qui estiment que les relations entre la France et l’Algérie sont entrées dans une nouvelle zone de turbulences. En effet, l’espace aérien algérien est désormais interdit aux avions militaires français qui, jusque-là, le survolaient pour rejoindre ou quitter le Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane.

Cette nouvelle donne, l’état-major des armées françaises l’a apprise ce dimanche 3 octobre au moment de déposer les plans de vols de deux avions, selon une déclaration faite à l’AFP par son porte-parole, le colonel Pascal Ianni.

En réalité, plus d’un trouve peu surprenante cette interdiction, d’autant plus que les tensions sont croissantes entre Paris et Alger ces derniers temps. En effet, samedi 2 octobre, l’Algérie a annoncé le rappel de son ambassadeur pour consultation, expliquant cette décision par son rejet catégorique de déclarations attribuées au président français, Emmanuel Macron.

En rappel, ce dernier, lors d’une rencontre tenue à l’Elysée avec des descendants de harkis et de rapatriés d’Algérie, comme rapportent le journal Le Monde, a fustigé une « histoire officielle » algérienne qui serait, selon lui, « totalement réécrite », et qui « repose sur une haine de la France ». Toujours selon le locataire de l’Elysée, l’Algérie, après son indépendance en 1962, s’est construite sur « une rente mémorielle », entretenue par « le système politico-militaire ».

Vite, cette rencontre dont l’objectif était d’apaiser une blessure mémorielle de la Guerre d’Algérie, a plutôt remuer le couteau dans la plaie alors même que les autorités algériennes en avaient déjà gros sur le cœur, la France ayant décidé quelques jours plus tôt de restreindre ses visas aux ressortissants algériens.  

Bernard Kaboré

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