Société

SANK : « Il lui faut de grands investisseurs pour tenir tête à ses concurrents »

Dans les lignes qui suivent, le juriste d’entreprise Dramane Touré donne des conseils pour permettre à SANK, cette structure de transfert d’argent créée par des Burkinabè, de mieux se développer et de tenir tête à ses concurrents.

Photo d’illustration

Vous voulez le bien de cette entreprise qui dérange certains et qui fascine d’autres, conseiller le plutôt à se déployer sur le terrain.

On ne peut se déployer sans les moyens financiers conséquents et sans une ressources humaines de qualité. On ne peut aussi réussir le pari sans une bonne politique publicitaire.

Sur tous ces aspects SANK semble être le parent pauvre comparativement à ses concurrents. On revient donc à la case de départ, comment gagner l’argent pour financer sa croissance ? Et ça ni les slogans fondés sur le patriotisme ne peuvent aider notre SANK. Le jeune homme a beaucoup plus besoin de conseils de personnes avisées.

Visiblement SANK est une start-up. Une Start-up est une entreprise innovante, dynamique et a croissance très rapide. Tout spécialiste sait que la véritable préoccupation de tout start-up, c’est comment faire face à sa croissance rapide. Que ce soit sur le plan financier que sur le plan humain le manager de la start-up doit garder le contrôle en ayant la maîtrise de sa croissance.

Le BFR (Besoin en Fond de Roulement) prend tout autre signification quand on se retrouve dans une start-up. Pour financer son BFR, soit la start-up ouvre son capital, soit il aura recours à des emprunts bancaires (ce qui dans notre contexte est difficile à mobiliser de façon urgente).

Vous avez constaté les moyens colossaux que Orange et Moov ont déployé dans la communication en quelques jours. Orange s’apprête à recruter 1000 agents terrain. Visiblement SANK n’a pas de tel moyen. Il lui faut donc de grands investisseurs pour financer sa croissance afin de tenir tête à ses concurrents sinon, il disparaîtra (ce n’est pas être méchant, c’est être réaliste face à la loi du marché).

Il ne faut impérativement se fier à ce que dis un client car même avec 1F d’écart, il ira là où ça coûte moins cher. Les deux poids lourds peuvent travailler à perte sur plusieurs mois le temps de noyer le bébé dans l’eau de bain. Le client lui, il oubliera les concepts de patriotisme pour aller là où il peut économiser le moindre centime.

Sachons donc faire la part des choses. SANK a plus besoin de conseils de personnes avisées que de visites improductives et de slogan creux.

NB: Ce n’est pas le juriste d’entreprise qui parle mais l’apprenti manager.

Dramane Touré

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