Opposition ou majorité présidentielle : Luc Adolphe Tiao refuse de se positionner
Après sa démission du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le dernier Premier ministre de Blaise Compaoré, Luc Adolphe Tiao, a créé son parti politique. Le Rassemblement patriotique pour le développement (RPD). L’assemblée constitutive a eu lieu ce samedi 6 novembre 2021 à Ouagadougou.
« Vous verrez », c’est le message qu’a envoyé le ci-devant Premier ministre de Blaise Compaoré, Luc Adolphe Tiao, dans une salle pleine à craquer du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), lors de l’assemblée constitutive du Rassemblement patriotique pour le développement (RPD). Ce nouveau-né de la scène politique burkinabè, selon son fondateur, vise à corriger ce qui n’a pas été bien fait quand ils étaient aux affaires. Pour lui, quand on est au pouvoir, il y a des aspects qu’on ne peut pas appréhender. C’est pourquoi, fort de son expérience dans la gestion du pouvoir et son passage à l’opposition, Luc Adolphe Tiao pense apporter des solutions pour un Burkina réconcilié. Pour l’instant, Luc Adolphe Tiao refuse de se positionner ni dans la majorité présidentielle, ni dans l’opposition politique burkinabè. Selon lui, il faut transcender ce dualisme car, précise-t-il, la gouvernance mondaine actuelle ne tient plus compte de ce dualisme opposition-majorité comme paramètre fondamental en politique.
Au sortir de cette assemblée, la vision du parti pour le pays sera bien définie et son manifeste sera connu. Une vision qui ne doit pas être autre que celle d’un Burkina Faso de paix et de sécurité. Ce qui explique le choix du parti de peindre la carte du Burkina figurant sur leur logo en blanc.
Plusieurs personnalités ont fait le déplacement au CBC pour soutenir le nouveau parti. Parmi elles figurent des anciens de son ex-parti comme Mahamadi Koanda et Mélégué Traoré, pour ne citer que ces deux. S’agissant de Mélégué Traoré, ancien président de l’Assemblée nationale, le fondateur du RPD l’a invité à les rejoindre.
«La sécurité n’est pas l’apanage d’un seul parti politique »
Pour le dernier chef du gouvernement de Blaise Compaoré, la sécurité du Burkina Faso n’est pas l’apanage d’un seul parti politique. C’est pourquoi, il appelle à l’union sacrée des filles et fils du pays pour le retour de la paix et de la sécurité, fondements pour le développement du pays.
« Je souhaite que le droit soit dit dans le procès de l’assassinat de Thomas Sankara »
En ce qui concerne le procès de l’assassinat de Thomas Sankara et 12 de ses compagnons, le premier responsable du RDP souhaite que le droit soit dit et que l’on puisse tirer les enseignements nécessaires pour éviter de telles situations à la nation.
Luc Adolphe Tiao veut faire de cette formation politique un parti de jeunes. « Depuis la création, nous recevons des adhésions de personnes issues de partis politiques et d’organisations de la société civile », a confié monsieur Tiao avant de conclure que son parti compte 99% de jeunes.
Camille BAKI
