Insécurité dans le Sahel : 13 000 réfugiés maliens ont fui le camp de Goudoubo
Environ 13 000 déplacées maliens ont été contraints de fuir le camp d’accueil de Goudoubo, dans le nord-est du Burkina. C’est ce qu’indique un communiqué du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) daté du 12 novembre 2021.
Selon le communiqué du HCR, la fuite des déplacés malien du camp de Goudoubo fait suite à des incidents qui s’y sont produits. Dans la nuit du 6 novembre 2021, des hommes armés ont mené une incursion dans le camp, volant de la nourriture et des médicaments. Une semaine plus tôt, une attaque similaire contre le camp s’était soldée par l’enlèvement de deux réfugiés dont le sort reste inconnu.
A en croire certains témoignages, c’est après l’incursion du 6 novembre que les réfugiés se sont résolus à quitter leur site d’accueil, démantelant certains abris. Selon le HCR, environ 2600 familles du camp ont été relogés à Dori, chef-lieu de la région du Sahel.
Toujours selon l’agence onusienne, c’est la deuxième fois en l’espace de deux ans que les réfugiés accueillis au camp de Goudoubo ont été contraints d’abandonner ce site d’accueil. En mars 2020, 9 000 réfugiés avaient fui, occasionnant la fermeture du camp. Le gouvernement du Burkina Faso avait alors renforcé les mesures de sécurité dans la zone permettant le retour progressif et volontaire de plus de 6 570 réfugiés à partir de décembre 2020. De nouveaux réfugiés maliens étaient ensuite arrivés au camp, portant leur nombre à 13 000.
Selon le HCR, quelque 22 000 réfugiés de diverses nationalités ont trouvé refuge au Burkina Faso depuis 2012, dont de nombreux Maliens fuyant les exactions des groupes terroristes dans le nord et le centre de leur pays.
B.K.