23e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo : le CODMPP et la CCVC ne veulent rien lâcher
Des organisations de journalistes et des droits humains ont rendu hommage au journaliste Norbert Zongo tué le 13 décembre 1998 sur la route de Sapouy. Ces organisations, à travers un meeting ce lundi 13 décembre 2021 à Ouagadougou, disent poursuivre la lutte jusqu’à la manifestation de la justice et de la vérité.
«Une bataille sans relâche ». C’est ce que promettent ces organisations de la société civile, engagées pour la manifestation de la justice sur le drame de Sapouy. Une tragédie, dans laquelle, le journaliste d’investigation Norbert Zongo, Ernest Yembi Zongo, Blaise Ilboudo et Abdoulaye Nikiema ont été criblés de balles et carbonisés le 13 décembre 1998.
23 ans après, le Collectif des Organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption et la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), après avoir déposé des gerbes de fleurs sur les tombes des disparus, ont appelé, lors de leur meeting, les populations à poursuivre un combat jugé salvateur. Tout en reconnaissant que les lignes ont bougé sur ce dossier, Chrysogone Zougmoré, le président du collectif, déplore le fait qu’au plan pénal les choses semblent piétiner et invite par ailleurs les uns et les autres à rester vigilants et surtout à persévérer.
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Même si le dossier avance lentement, Chrysogone Zougmoré et ses camarades gardent espoir d’un dénouement prochain dans cette affaire. Pour eux, depuis la mise en examen des éléments de l’ex-RSP, notamment le soldat Christophe Kombacéré, le caporal Wampasba Nacoulma et le sergent Banagoulo Yaro et l’avis favorable sur l’extradition de François Compaoré, ils attendent toujours. Mieux, le CODMPP et la CCVC proposent un jugement par contumace en ce qui concerne celui qu’ils nomment le principal commanditaire dans ce crime perpétré sur la route de Sapouy, François Compaoré.
“Tôt ou tard, le peuple obtiendra la vérité”
Dans un chapitre tout autre que la justice, cette 23e commémoration a été l’occasion pour les organisations de droits humains et de la société civile d’exprimer ce qu’ils attendent des autorités du pays face à l’hydre terroriste avec son lot de conséquences. Ils veulent des actes. Et cela, d’autant plus que ces incursions de groupes terroristes causent des morts, des déplacés internes et mettent en mal les libertés, principe cher à Norbert Zongo, clament ces mouvements. Pour eux, l’échec dans cette lutte du pouvoir se justifie par une piètre qualité de la gouvernance, qui est faite de nominations de complaisance, d’encouragement de faits de corruption, de vols et de détournement des deniers public. Ainsi, face à cette manière de gérer la cité, le CODMPP et la CCVC optent pour l’union et la mobilisation pour contrer de telles tendances et apporter la réplique appropriée et ce face aux velléités de restriction des libertés.
« Tôt ou tard, le peuple, debout et déterminé, obtiendra vérité et justice pour Norbert Zongo et ses compagnons d’infortunes » ont-ils lancé, pour finir, à l’endroit des commanditaires et exécutants du drame de Sapouy.
Camille Baki