Procès assassinat Thomas Sankara : le 24 janvier pour le début des plaidoiries
Après une dizaine de jours de suspension, le procès sur l’assassinat de Thomas Sankara a repris ce 4 janvier 2022 avec la lecture des procès-verbaux d’audition de témoins absents. Cette audience a surtout été celle de la clarification du chronogramme des débats. Celui-ci laisse envisager le 24 janvier prochain pour le début des plaidoiries.
Dans une correspondance adressée à la chambre de jugement, la partie civile a souhaité la lecture des PV d’audition de cinq personnes non retenues par la liste définitive des témoins. Par ailleurs, elle a demandé qu’il soit établi un chronogramme précis des débats afin de communiquer une date à ses témoins hors du pays qui doivent comparaître par visioconférence.
S’agissant de la requête relative à la lecture des PV, elle a été jugée non fondée par le parquet militaire qui a voulu s’en tenir à la liste définitive. L’accusation a par ailleurs brandi l’article 119 du code de justice militaire qui ne donne pas le droit aux avocats de la partie civile de demander la lecture de PV. Du côté de la défense, on a donc estimé que la correspondance qui demande cette “exception” est nulle et non avenue, car irrecevable aussi bien du point de vue de la forme que du fond. Ainsi, Me Mamadou Sombié a expliqué que la missive est signée du cabinet de Me Bénéwendé Stanislas Sankara qui est pourtant omis du barreau. De ce fait, le président de la Chambre, doit procéder comme s’il n’avait pas reçu de correspondance, a suggéré Me Sombié. Le président du tribunal a estimé que la polémique n’a pas sa raison d’être d’autant plus que la lecture de tous les PV a été autorisée.
Pour ce qui est du chronogramme de la suite des débats, la Chambre a tranché avant de clore l’audience du jour. En effet, elle a décidée qu’après lecture des cinq procès-verbaux à polémique qui débute ce mercredi 5 janvier 2022, place sera faite à l’audition virtuelle des témoins hors du pays le lundi 10 janvier. Le temps de cette audition est estimé à une journée. Le lendemain donc, le mardi 11, l’on assistera à la présentation des pièces à conviction, suivie du passage des experts. Le 12 janvier, la Chambre compte donner la parole aux victimes des évènements, accédant ainsi à une requête d’un avocat de la partie civile, en l’occurrence Me Ferdinand N’Zépa. Après cette étape, l’audience connaitra une suspension d’une semaine et devra reprendre le lundi 24 janvier avec les plaidoiries des avocats de la partie civile. Suivront les réquisitions du parquet, puis une nouvelle suspension qui devrait durer au maximum une semaine pour permettre aux avocats de la défense de se préparer pour leurs plaidoiries.
Bernard Kaboré