L’information a été donnée par sa famille et rapportée par plusieurs médias : l’ancien chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Keïta, vient de décéder à l’âge de 76 ans.
C’est à croire que les malheurs ne viennent jamais seuls. Déjà plongé dans une crise sociopolitique, le Mali vient d’être frappé de deuil, avec le décès de son ancien président. Ibrahim Boubacar Keïta est mort à Bamako à l’âge de 76 ans, a annoncé sa famille.
On savait l’ex-chef de l’Etat soufrant depuis un certain temps, pour ne pas dire après sa chute du pouvoir, lui qui, faut-il le rappeler, a été renversé par un coup d’Etat en août 2020, remplacé à la tête du pays par Bah N’Daw puis par le colonel Assimi Goïta.
Avant d’être chassé du pouvoir, IBK a d’abord été élu en août 2013 puis réélu en 2018. Du successeur de Dioncounda Traoré, on retiendra un homme d’Etat et un politique qui a occupé de nombreuses fonctions au compte de son pays : ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Burkina Faso puis au Niger, conseiller diplomatique, porte-parole de la présidence de la république sous Alpha Omar Konaré, Premier ministre (1994 à 2000), président de l’Assemblée nationale (2002 à 2007), …
La mort d’Ibrahim Boubacar Keïta intervient au moment où son pays traverse des soubresauts sociopolitique sur fond de crise sécuritaire. En effet, de lourdes sanctions ont été prises par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à l’encontre du Mali, dirigé depuis le renversement du défunt chef de l’Etat par un gouvernement de transition.
B.K.
