Editorial

Lutte contre l’insécurité et l’instabilité en Afrique : Que le dogme ne prenne pas le pas sur le réalisme !

 Ce sont 4 coups d’Etat qui ont été perpétrés en Afrique en 2021 : au Tchad, au Mali, en Guinée-Conakry et au Soudan. Deux autres ont été déjoués dans la même année, selon des annonces officielles ; en mars au Niger, et en octobre en Guinée Bissau. 2022 ne commence pas bien non plus avec cette annonce du parquet du tribunal militaire de Ouagadougou, confirmée par le gouvernement burkinabè, d’un projet de putsch déjoué le 11 janvier.

Hélas, il y a incontestablement un regain dans l’instabilité institutionnelle en Afrique avec le retour ou la menace de retour des pouvoirs kaki. Pourquoi ?

Primo, à cause de la mal gouvernance.

Secundo, l’insécurité induite par les attaques terroristes handicapent les économies, aggravent les problèmes sociaux et le mécontentement des peuples.

Tertio, la résurgence des rivalités Est/Ouest impacte les situations politiques africaines. La Libye, la Centrafrique, le Mali sont des exemples illustratifs de ce que, quand les relations Est/Ouest s’enrhument, l’Afrique toussent bruyamment au risque d’y compromettre l’enracinement de la démocratie, les relations économiques bilatérales, régionales et continentales, voire l’intégrité territoriale de ses Etats.

Que faire ? Les élites dirigeantes, les OSC, les ONG, doivent s’investir à ce que la bonne gouvernance accompagne des processus démocratiques sincères ; que des solutions innovantes soient trouvées dans la lutte contre la pauvreté et surtout, que dans la quête d’une plus grande indépendance de nos pays, le dogme ne prenne pas le pas sur le réalisme. En effet, les décideurs africains doivent se le tenir pour dit : « les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts », à l’Est comme à l’Ouest.

Zéphirin KPODA  

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