Coup d’Etat au Burkina : des partis de l’ancienne majorité présidentielle demande la clémence de la communauté internationale
Des partis politiques de l’ancienne majorité présidentielle au Burkina Faso, regroupés au sein de la Coalition des patriotes démocrates (COPAD) ont animé un point de presse ce 26 janvier 2022 à Ouagadougou sur la situation nationale. Tout en prenant acte de la prise du pouvoir par les militaires, ils appellent la communauté internationale à tenir compte des aspirations du peuple burkinabè avant toute prise de sanctions contre le nouveau pouvoir.
« Cette énième intrusion de l’armée dans la vie politique nationale est la résultante de l’échec de la classe politique dans son ensemble ». c’est l’analyse de la Coalition des patriotes démocrates (COPAD) sur la prise du pouvoir par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) du lieutenant-colonel, Paul Henri Sandaogo Damiba. Pour Ali Badra Ouédraogo, membre de ce regroupement d’anciens partis de l’ancienne alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) , fidèles à leurs convictions démocratiques, tout en prenant acte de l’avènement du MPSR, les partis de la COPAD condamnent toute forme de prise du pouvoir par tous moyens autres que la voix des urnes.
Tout en suivant avec intérêt les orientations des nouvelles autorités, la coalition invite les tenants actuels du pays à œuvrer pour un retour à l’ordre constitutionnel normal d’une part, d’autre part, appelle les FDS et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) à l’unisson pour vaincre le terrorisme et assurer le retour de la paix.
Ali Badra Ouédraogo et ses camarades souhaitent que les autorités coutumières et religieuses œuvrent à la restauration du dialogue entre les différentes composantes de la nation. Quant à la communauté internationale, ce regroupement de 21 partis politiques de l’ancienne majorité sollicite sa clémence. « Nous demandons à la communauté internationale de penser avant tout au peuple burkinabè et surtout aux populations meurtries par les attaques terroristes et les différentes pandémies » a imploré la COPAD.
Camille Baki
