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UE/UA: “Un sommet cornaqué par la France pour défendre ses propres intérêts sur le continent africain “, Marc Bonogo

Le sommet Union européenne-Afrique , au-delà des politiques , intéresse également la société civile. C’est ainsi que Marc Bonogo, président de l’ Alliance des nouvelles consciences (ANC) voit la réunion des 2 institutions prévues pour se tenir le 17 et 18 février 2022 à Bruxelles.

Marc Bonogo, président de l’ Alliance des nouvelles consciences (ANC)

C’est dans un contexte mondial marqué par une guerre froide surtout sur le continent africain qu’un sommet Union européenne-Union africaine est annoncé pour se tenir à Bruxelles les 17 et 18 février prochain. Mais que peut-on attendre d’une telle rencontre? Quels bénéfices les pays africains peuvent-ils tirer de ce sommet? D’ores et déjà il portera sur des thématiques bien connues comme la sécurisation du sahel en proie depuis maintenant une dizaine d’années au terrorisme et en pôle position l’économie sans omettre certainement le système sanitaire avec le Covid-19.

Image d’illustration (internet)

Aujourd’hui l’Afrique est confronté de manière panoramique à un problème de gouvernance politique qui freine son développement socio-économique. Le sous-emploi voire le chômage des jeunes avec à la clé la propagation des fléaux tels que le grand banditisme, la consommation d’alcool et de stupéfiants en sont des conséquences nettes. D’où la nécessité d’un sommet qui permettra de définir à nouveau des bases d’une relation nouvelle avec des rapports économique et politique de franchise, de sincérité et de respect mutuel. Cela nécessite que les chefs d’État africains n’y aillent pas en ayant déjà à l’idée d’être des représentants d’un sous-continent vis-à-vis de l’Europe.

Image d’illustration (Internet)

Alors la question sécuritaire mérite bien d’être débattue sur la portée réelle de la présence des forces Barkhane et Takuba sur le continent noir. Laquelle question nécessite à son tour un courage sans fin des chefs d’État et de gouvernement africains. En somme, comme attentes les chefs d’État africains ont un devoir devant l’histoire de s’assumer aux yeux des Européens, ils devront revenir avec un engagement ferme de l’Europe d’accepter procéder à une révision des accords bilatéraux et multilatéraux d’ordre économique et militaire liant les deux continents ou des pays d’Europe et d’Afrique.


Mais à dire vrai je crains que ce sommet n’accouche d’une souris. Pourquoi? Rien qu’à voir l’origine de l’initiateur du présent sommet des doutes planent à l’horizon et bien d’interrogations méritent d’être dressées.


D’abord parce la France puisque c’est d’elle qu’il s’agit n’a plus bonne presse sur le continent africain ou du moins en Afrique subsaharienne, son image est sérieusement écorchée. On peut par ailleurs douter de solutions miracles qui sortiront de cette rencontre d’échanges puisque les relations diplomatiques entre bien de pays de l’UA et l’UE ne sont plus au beau fixe. À titre illustratif France-Mali, France-Centrafrique, Mali-Danemark etc.

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Enfin pendant que la force Barkhane est décriée pour son inefficacité sur le continent africain Emmanuel Macron peine aussi à faire émerger la nouvelle Force créée en 2020 c’est-à-dire la TASK FORCE TAKUBA. Toutes ces réalités non moins importantes laissent entrevoir d’ores et déjà des conséquences qui vont biaiser les conclusions d’un tel sommet puisque suivant la chaîne Allemande la Deutsche Welle des pays comme le Mali, la Guinée Conakry et le Burkina Faso et bien d’autres d’ailleurs dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des moyens non démocratiques mais légitimés par leurs peuples n’iront pas à ce sommet d’autant plus que nombre d’entre eux sont frappés d’interdiction de voyager et même de gel d’avoirs. Or, les enjeux de cette rencontre sont à rechercher beaucoup plus dans la relation qui lie la France à ces pays.

Image d’illustration (Internet)


D’où le fait de ne pas trop espérer de ce sommet qui sera cornaqué par la France qui en réalité entend défendre ses propres intérêts sur le continent africain.

Marc Bonogo,

président de l’Alliance des nouvelles conscience

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