En République centrafricaine, quatre militaires français de la Minusca, la mission de l’ONU en Centrafrique, ont été mis aux arrêts dans l’après-midi du lundi 21 février, à l’aéroport de Bangui. Il leur est reproché d’avoir tente d’assassiner le président de la république, Faustin Archange Touadéra.
Les quatre Casques bleus français escortaient un haut gradé de la force de l’ONU dont ils assuraient la sécurité rapprochée : le général Stéphane Marchenoir, chef d’état-major de la Force de la Minusca qui devait s’envoler pour Paris, selon un communiqué de l’ambassade de France à Bangui. L’arrestation du groupe des quatre est intervenue à l’aéroport de Bangui. Il leur est reproché d’avoir voulu attenter à la vie du président de la république centrafricaine, Faustin Archange Touadéra, selon des plusieurs informations qui ont inondé la Toile. « Instrumentalisation immédiate » et désinformation grossière », a vite réagi l’ambassade de France.
Cet incident survient au moment où les relations entre Paris et Bangui sont de plus en plus tendues, exacerbées par une guerre d’influence entre la France d’Emmanuel Macron et la Russie de Vladimir Poutine dans ce pays en proie à des violences depuis plusieurs années. La pomme de discorde est le recours de la Centrafrique à la société militaire privée Wagner. La France reproche notamment à la Centrafrique d’être « complice » d’une campagne antifrançaise orchestrée par Moscou tandis que la Russie rejette les accusations de Paris qui estime que le groupe Wagner a fait main-basse sur le pouvoir centrafricain ainsi que les ressources du pays.
B.K.
