Situation sécuritaire au Sahel: “Djibo pourrait être le prochain Mondoro”NAB
Ceci est une tribune du journaliste et ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed, sur la situation sécuritaire qui prévaut à Djibo. Pour lui, si l’on ne prend garde Djibo deviendra comme Mondoro au Mali.
Ainsi vont les choses de la vie !
Et si Djibo était nôtre putatif Mondoro
A mon corps défendant, j’attire l’attention des hautes autorités sur l’imminence d’une tragédie à Djibo.
C’est ma énièmes alertes sur DJIBO, je ne suis pas un activiste, mais un journaliste de formation qui documente ses informations.
1) DJIBO pourrait être le prochain Mondoro, mais en plus grave car les groupes terroristes se sont donnés les moyens de parquer les populations civiles sans défense entre eux et le détachement militaire. Il n’y a pas de chiffres vérifiées, ( beaucoup de Djibolais sont tellement attachés à leur terroir qu’ils ne veulent pas en partir, malgré les conditions inhumaines) mais ce serait au moins une dizaine de milliers de civiles qui actuellement seraient les probables chairs à canons d’une conflagration;
2) Le constat qui est fait, jusqu’à présent, l’état d’esprit général de l’armée dans cette guerre n’a pas changé. L’avènement du MPSR n’a pas boosté outre mesure l’entrain au combat. En tout cas, pas encore. Le général Simporé qui a retrouvé le ministère de La Défense, devrait aussi retrouver ce fameux rapport, dont tout le monde parle et qui n’a jamais fuité) dans lequel il aurait fait dans une communication orale à l’occasion d’un des derniers conseils des ministres sous Roch, l’état moral de la troupe. Un état moral glaçant disent plusieurs sources.
3) Le JNIM après le coup de Mondoro, a pu renforcer son arsenal par plusieurs prises stratégiques, dont certaines ne sont pas exposées dans les vidéos de propagandes qui inondent depuis quelques jours les réseaux sociaux en réponses à la propagande du gouvernement malien. Depuis des semaines également plusieurs sources indiquent la présence de combattants djihadistes extérieurs au groupe Ansarul Islam. Ils sont décrits par leur teint et leur accent, comme n’étant pas de la région.
Enfin, je vous invite à lire, un article du Monde, de 2016, que Maix Somé a republié sur son site, qui montre que nous n’apprenons hélas pas de nos erreurs. Pourtant ce ne sont pas les alertes qui ont manqué, comme celle encore récemment faite par le président de Tabitaal Pulaku à l’occasion de la rencontre dénommée « rencontre avec les leaders des zones touchées par le terrorisme ». Une lettre alerte avait à l’occasion a été remise au président Damiba pour le prévenir du retour des méthodes que l’on croyait révolues dans la lutte contre le terrorisme. Cet excellent article du Monde de 2016, revient sur un sujet qui n’a pas pris une ride hélas.
Allah aide, ceux qui s’aident !
Pourvu que nous ayons tort.
NAB
