Société

Flambée du prix des denrées de première nécessité: le RENCOF tire la sonnette d’alarme

Le réseau national des consommateurs du Faso(RENCOF) a animé une conférence de presse ce mardi 15 mars 2022 à Ouagadougou,  en faveur de la journée mondiale des consommateurs qui se tient chaque chaque année, à cette date précise.  Ce face-à-face avec les journalistes avait pour objectif d’évoquer la vie chère et les “abus” sur l’usage YAMAHA, au Burkina. Sur le premier point, le RENCOF déplore l’explosion des prix des céréales à plus de 40% .

Adama Bayala, président du RENCOF

« La cherté de la vie au Burkina : quelles solutions dans le contexte de la transition ». Tel est pour cette année,  le thème de la célébration de la journée mondiale des consommateurs,  dans notre pays. A l’occasion de cette journée, les membres du réseau national des consommateurs du Faso(RENCOF) ont animé une conférence de presse pour parler d’un problème auquel le pays des hommes intègre  est confronté, en dehors de l’insécurité, de la crise politique et sociale. Il s’agit de la vie chère, caractérisée par une flambée des prix de première nécessité  notamment les céréales. A ce propos, pour le président de ce réseau, en la personne de Adama Bayala, les céréales ont connu une augmentation de  plus de 40% tandis que l’huile et le sucre pour leur part en ont connu une hausse de plus de 50%. Par exemple relativement aux céréales : le petit mil dont le plat coûtait 700F en 2014,  500 F en 2020 est passé à 750 en 2022.  Il évoque également le cas du maïs : soit 400F en 2014, 500F en 2020 et 1100F actuellement. Le prix du haricot est tout aussi intenable, selon lui.  Mais il n’y en a pas que pour les produits de première nécessité. Le coût élevé de la communication, du parking  et le tarif des loyers sont aussi pointés du doigt par les conférenciers dans la mesure où sur ce dernier cas de figure « une entrée couchée coûte présentement 25000F, une chambre salon à 40 000F, deux chambres à plus de 80 000F). Les frais de scolarité actuels font également de gorges chaudes. Sur cet aspect, les acteurs du RENCOF déplorent le coût exorbitant de la scolarité dans certains établissements, celui alloué aux associations des parents d’élèves (une nette différence sur le terrain avec la norme qui est de 5000F arrêtés dans les publics et 2000F pour les privés) mais aussi le fait que la plupart des établissements d’enseignement supérieur imposent des pénalités sur les retard de soutenance.

Outre la vie chère au Burkina, les «  abus » sur l’utilisation du logo, les insignes de la marque YAMAHA dans notre pays, étaient au menu des échanges avec les journalistes. Sur ce fait, Adama Bayala, a expliqué qu’il y a du faux sur l’usage de cette marque au Burkina. En clair, il y a selon lui des entreprises qui vont acheter des engins à deux roues un peu partout dans le monde et de retour au pays, ils apposent simplement les insignes  YAMAHA. Ce qui a pour effet de coter ces motos , de les crédibiliser alors qu’au lieu de les acheter à 350 000F, ils sont achetés par les populations à plus de 600 000F. Par ces agissement, ce sont les droits des consommateurs qui sont bafoués et violés dans l’indifférence totale, à ses yeux. Pourtant, “les consommateurs se font le devoir de respecter leurs devoirs ; c’est-à-dire payer le montant requis pour s’offrir la marchandise souhaitée”.

Mais étant donné que les consommateurs droit à des produits sains, à des garantis, à des explications, le RENCOF entend pleinement jouer son rôle veille citoyenne et attirer l’attention des autorités. Dans cet ordre, une série d’actions est prévue.

Mais en attend, il propose pour mettre fin à la vie chère mais aussi à la mauvaises pratiques de certains commerçant, entre autres la révision de la configuration du comité interministériel de détermination du prix des hydrocarbures (car constitué sans les consommateurs), l’instauration d’un conseil souverain de la consommation, le gel de l’évolution des prix et surtout le renforcement le dispositif du Code pénal relatif à la fraude, la contrefaçon sur les produits circulant sur nos marchés car les sanctions requises à OBOUF étaient nettement en deçà de l’acte posé; en l’occurrence la vente de canettes de boisson périmées…

Roukiétou Soma

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