Démissions au MPP : « Nous respectons le choix des démissionnaires »
Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a rencontré la presse ce jeudi 24 mars 2022 à son siège à Ouagadougou. Il était question à cette rencontre avec les journalistes, de la situation nationale notamment la détention de l’ancien président Roch Kabore et les remous au sein du parti.
Depuis qu’il a perdu le pouvoir le 24 janvier 2022, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a animé sa toute première conférence de presse. Ce point de presse, a eu pour seul et unique objectif, d’exiger la libération immédiate et sans condition de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré détenu par les éléments du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Pour le président de ce parti, Alassane Bala Sakandé, l’ancien chef de l’Etat n’est pas en résidence surveillée mais plutôt en détention. Avant d’ajouter que ses conditions de détention ont été durcies.
S’agissant des démissions au sein du parti du soleil Levant, son premier responsable avoue avoir appris ces départs par les mêmes canaux que tout le monde, c’est-à-dire sur les réseaux sociaux. Tout en respectant leur choix, le MPP s’interroge sur les raisons qui ont poussé certains camarades à quitter le navire au moment ou leur mentor Roch Kaboré est en détention et que le parti a besoin de toutes les énergies pour sa relance. Qu’à cela ne tienne, Alassane Bala Sakandé et ses camarades promettent tenir pour bientôt la première session ordinaire du Bureau politique nationale (BPN).
Pour ce qui est de l’affaire des 17 véhicules retrouvés chez lui, l’ex président de l’Assemblée nationale est on ne plus clair. « Ce sont des véhicules du parc automobile de l’institution », s’est-il défendu. Il ajoute que ces détracteurs ont commencé par dire que c’était 13 véhicules, puis 17. A propos de ses accusations, l’ancien président de l’Assemblée nationale a déclaré qu’il faisait siens les conseils d’un vieux qui lui a dit que lors d’un voyage, on ne peut pas passer tout son temps à s’arrêter pour lapider tous les chiens qui aboient. Ainsi il a fait le choix de ne pas répondre à de telles rumeurs, demandant même à ces accusateurs de saisir la justice, s’ils lui reprochait quelque chose.
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Pour le Vice-président du parti, le Pr Stanislas Ouaro, les autorités actuelles du pays leur ont demandé de ne pas quitté la ville de Ouagadougou et s’ils devaient le faire, cela passerait par une demande adressée au MPSR. Il a confié que jusque-là ils (anciens ministres) n’ont pas eu de problème particulier sur cette question, mieux ils se réjouissent, car dit-il « circuler à Ouagadougou, pour nous, cela est déjà bien ».
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« Notre parti invite les autorités et les forces vives de la nation à la franche collaboration pour sauver le patrimoine Burkina Faso », ont conclu les conférenciers.
Camille Baki