RedE : un projet pour redonner espoirs aux déplacés internes
Le projet RedE (Redonner l’Espoir) vise à assurer la « Cohésion sociale et l’insertion des personnes déplacées vulnérables dans les zones frontalières du Burkina, du Mali et du Niger ». La première session du comité de pilotage de RedE, piloté au Burkina Faso par GRAAP-Afrique, s’est tenue le 25 mars 2022 à Ouagadougou. Le but de cette session était de faciliter la compréhension, l’appropriation et l’harmonisation de la stratégie de mise en œuvre du projet par les différentes unités afin d’atteindre au mieux les objectifs escomptés.
Au Burkina Faso, au Mali et au Niger, à cause du terrorisme, des millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs localités pour trouver refuges dans d’autres zones mieux securisées de leur pays. Dans le cas burkinabè, on estime à plus de deux millions, le nombre des déplacés. Vivant dans le désaroi, ces personnes ont tout perdu et parfois l’espoir aussi et végètent dans des conditions indignes. Les localités d’accueil sont débordées et subissent une forte pression tant au plan démographique que de l’utilisation des ressources et des services sociaux de base (santé, éducation, eau potable, assainissement, énergie).
Face à cette situation, l’Union européenne et l’UNOPS ont décidé de faire quelque chose en soutenant des organisations nationales comme GRAAP-Afrique du Burkina Faso, AMAPEF au Mali et ADL au Niger pour la mise en place d’un projet dont l’objectif principal est de Redonner l’Espoir (RedE) aux personnes déplacées vulnérables dans les zones frontalières du Burkina, du Mali et du Niger. Tout en favorisant la cohésion sociale et l’insertion des déplacées internes dans leurs localités d’accueil, l’ambition est de les rendre productifs afin qu’ils participent à la promotion de la résilience, de la croissance socio-économique et du développement communs.
Avant le lancement du projet RedE, les membres de son comité de pilotage pour la partie burkinabè, se sont réunis pour leur première session le 25 mars 2022.
Pour Martin Sourabié, président du conseil d’administration de GRAAP-Afrique, également premier responsable du comité de pilotage de RedE, cette rencontre à laquelle prennent part les premières autorités des provinces du Yatenga et du Séno ainsi que les secrétaires généraux de mairies, les techniciens des départements de l’action sociale et humanitaire, se veut un cadre d’échange, de partage, d’écoute de dialogue afin de trouver les moyens pédagogiques, techniques et stratégiques adéquats pour la réalisation de ce projet. Autrement dit, elle vise, selon lui, à mieux comprendre le projet, de se l’approprier et d’harmoniser la stratégie de mise en œuvre par les différentes unités afin d’atteindre au mieux les objectifs escomptés. Et à propos de résultats spécifiques, il s’agit de présenter ce projet à tous les membres du comité de pilotage, d’harmoniser le système de communication interne pour l’efficacité dans la conduite du projet.
Après la cérémonie d’ouverture, Eulalie Dabiré, la coordonnatrice du projet RedE fait une présentation du projet dans toutes ses composantes.
Le projet RedE est financé par l’union européenne et l’UNOPS pour une durée de trois ans.
Roukiétou Soma