La situation alimentaire et nutritionnelle au Burkina est plus que jamais alarmante à l’analyse des dernières données du Comité de prévision (CPSA) qui vient de tenir sa première session de l’année 2022. Au total, plus de 2,8 millions de personnes réparties dans 11 provinces du pays sont en situation de crise alimentaire, selon le CPSA.
Selon le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Innocent Kiba, cette situation est due à l’insécurité que connaît le pays, réduisant les surfaces de production, et également à la grippe aviaire, à la pandémie du coronavirus et à la conjoncture internationale qui impactent la commercialisation des intrants agricoles.
Pour faire face à cette adversité, des mesures sont annoncées dans les jours à venir. Au nombre de celles-ci, l’ouverture de boutiques-témoins de vente de céréales à des prix subventionnés, et cela, en attendant le mise en œuvre d’un plan de réponse.
La publication de ces données intervient alors que le pays continue d’essuyer des attaques terroristes sur différents fronts. Des attaques qui, depuis 2016 ont fait plus de 2000 morts, dont 600 éléments des forces de défense et de sécurité, selon le gouvernement.
Au même titre que l’aspect alimentaire et nutritionnel, la situation humanitaire n’est guère reluisante. En effet, plusieurs centaines de milliers de personnes ont fui les violences armées. Selon le dernier bilan du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR), le nombre de personnes déplacées internes (PDI) à la date du 28 février 2022 s’établissait à près de deux millions.
B.K.
