Lutte contre le terrorisme: « Si les militaires ne font pas mieux que le MPP, une insurrection les emportera », Aly Nana
La Coalition patriotique pour la résistance populaire, a animé une conférence de presse ce 29 mars 2022 au centre de presse Norbert Zongo. Au centre des échanges, les réponses à donner à la crise sécuritaire. Les conférenciers ont expliqué qu’ils sont engagés dans le recrutement de plus de 5000 jeunes dans les villes et villages qui vont venir en aide à l’armée qui n’a pas le droit à l’échec.
Le coordonnateur de la coalition patriotique pour la résistance populaire, n’est personne d’autre que le coordonnateur du mouvement pour la résistance populaire (MPR), Aly Nana, très connu pour ses déclarations tapageuses sur les média. On se rappelle qu’il avait sonné le rassemblement à la Place de la nation, où des jeunes volontaires devaient être convoyés sur les fronts de Titao, Kongoussi, Kaya et à fada N’Gourma.
Pour cette sortie, les membres de la coalition étaient quatre face aux journalistes. Il s’agit de Marcel Ouoba qui représente la région de l’Est, de Bernandin Diendéré de Yako, de David Drabo du Zandoma et de Aly Nana ressortissant du Bam. A en croire Mr Nana, le peuple burkinabè doit s’engager dans son ensemble pour vaincre les forces du mal. Pour ce faire il faut militariser le peuple « Nous allons discuter avec notre armée afin de revoir la loi sur les VDP et trouver une formule intermédiaire qui va permettre de recruter plus de 5000 combattants jeunes dans les villes et campagnes », a-t-il soutenu.
A en croire Van Marcel Ouoba, représentant de la région de l’Est, il s’agit à présent d’une question de survie. « La loi sur les VDP est stricte et limite le nombre de VDP à recruter dans les villages. Un ancien ministre de la Sécurité disait qu’il y a des volontaires qui mènent le combat et il existe aussi des gens qui vont s’enrôler auprès des VDP pour leurs prêter main forte. Ces derniers n’ont pas de statut mais collaborent dans le renseignement, sur le front, etc. L’Est compte plus de 1400 villages. Plus de la moitié des jeunes là-bas n’ont plus le choix que se battre pour défendre leur localité. Le combat est difficile parce que tout le Burkina Faso n’est pas engagé à la date d’aujourd’hui ».
Le coordonnateur de la coalition patriotique pour la résistance populaire et ses camarades ont confié qu’ils sont restés en marge des différentes querelles de désignation des députés à l’Assemblée législative de transition parce que l’urgence est ailleurs. « Si nous avions les moyens et la force nous suspendrions toutes les activités culturelles, politiques afin de mettre l’accent sur la lutte parce que les populations souffrent dans les villages. On ne peut pas s’asseoir et continuer de boire frais et manger gras à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso alors que les gens manquent de tout ailleurs », a-t-il déploré avant d’ajouter que les autorités actuelles n’ont plus droit à l’erreur parce que si elles ne font pas mieux que le gouvernement déchu, une autre insurrection est à envisager par le peuple.
W. Harold Alex Kaboré