Libération Roch : Lionel Bilgo aurait-il fait de petits arrangements avec la réalité ?
Le gouvernement burkinabè a organisé un point de presse hier jeudi 31 mars 2022 pour donner des réponses à deux préoccupations de la CEDEAO. La première est liée à la durée de la transition. L’institution sous régionale, lors de son dernier sommet à Accra, avait instruit les autorités burkinabè de présenter, avant le 25 avril, un chronogramme acceptable de la Transition. C’est une manière pudique de revoir à la baisse la durée de cette période.
Sans fournir les données d’un chronogramme remanié, le ministre Lionel Bilgo, porte-parole du gouvernement, a déclaré que le seul délai qui s’impose au gouvernement, c’est celui de bien faire les choses, d’assurer la sécurité des populations, de lutter contre la corruption et de faire en sorte que les populations déplacées regagnent leurs localités d’origine.
La seconde préoccupation, c’est la situation de l’ex-président Roch Kaboré, qui n’est pas libre de ses mouvements depuis le coup d’Etat du 24 janvier dernier. Sur ce point, le porte-parole de l‘Exécutif a affirmé que des négociations sont en cours depuis trois semaines pour que le président renversé puisse choisir l’une de ses demeures familiales, à la Patte d’oie ou à Ouaga 2000. Le domicile choisi sera sécurisé pour garantir l’intégrité physique de l’ancien chef d’Etat.
Mais, a-t-on vraiment besoin de trois semaines pour s’accorder sur le choix d’une résidence si les tractations ne coincent pas quelque part ?
En réalité, selon des informations que nous avons eues, il semble que le ministre Bilgo aurait fait quelques petits arrangements avec la vérité. Le gouvernement veut bien concéder que Roch soit transféré dans une résidence familiale de son choix mais où il serait toujours en résidence surveillée avec les contraintes qu’une telle situation implique (filtrage des visites, accès limité au téléphone, etc.). Ce qui reviendrait, en réalité, à changer son lieu de détention juste pour donner l’illusion à la CEDEAO qu’on l’a libéré. Et selon toute vraisemblance, le président déchu préfère dans ces conditions rester là où il est gardé pour ne pas faire le jeu du pouvoir.
Lobspaalga.com
Depuis quand pour liberer quelqu’un on fait des concertations nationales, libérez le il va rentrer chez lui