Politique

clôture Assemblée constitutive PPS « le moment venu, le président Roch reconnaitra ses vrais amis », A. Mossé

Projet de discours de clôture Assemblée constitutive.
Distingués Invités, Mesdames et messieurs, Chers Camarades,
Chers amis et Sympathisants,
Je voudrais avant tout propos vous demander humblement de marquer une minute de silence en mémoire de tous ceux qui sont tombés pour notre liberté.

Je vous remercie
Je salue votre présence parmi nous en ce jour mémorable.
Ma gratitude, mes pensées et mes excuses vont en ces instants, d’abord à tous ceux qui par leur engagement et leurs sacrifices, ont rendu possible ce projet. Elles vont ensuite à vous tous ici présents, qui avez pris sur votre temps cette journée, pour être des nôtres et marquer cet événement. Ma gratitude et mes pensées vont enfin à tous ceux, très nombreux, qui n’ont pu accéder à cette salle pour diverses raisons. Je leur adresse mon salut fraternel et militant. Après l’expression de ma gratitude, je voudrais dire l’immense bonheur qui est le mien, au moment de porter sur les fonts baptismaux, notre mouvement commun. Les événements récents dans notre pays viennent marquer à nouveau, une rupture de confiance entre le peuple et la classe politique nationale. C’est donc l’échec de nous tous dont il est question et nous y prenons notre part en assumant la pleine responsabilité qui est la nôtre. C’est à un examen de conscience que nous sommes appelés.
Chers amis, chers camarades, mesdames et messieurs,

Tout porte à croire que la conduite des affaires de l’état telle que implémentée par la majorité sortante, n’a pas rassurée les burkinabé assaillis par tant d’épreuves. Il est donc à retenir de l’analyse, que le système était à bout de souffle quant aux réponses à apporter aux différentes préoccupations. Nous demeurons convaincus que le salut de notre peuple réside dans le sacrifice, l’organisation, le travail et la discipline.

Toutefois, il repose d’abord sur le courage et la vaillance de ses fils et filles à qui je souhaite rendre ici un hommage appuyé. Nous devons travailler à consolider l’action et à honorer les hommes et femmes qui ont posé les fondements de notre nation. Cela passe évidemment par une lutte implacable contre les forces du mal qui nous imposent leur sale guerre mais aussi par une réconciliation sincère des fils et filles du Faso. C’est ce noble chemin qui est humblement emprunté par mes camarades et moi. C’est pourquoi vous voyez dans cette salle, des insurgés de 2014, des leaders de partis politiques amis et rivaux et des partisans de l’ex majorité main dans la main pour un élan nouveau.

Hier, ayant des points de vue divergents, nous pensons aujourd’hui que l’intérêt du pays est plus important que nos intérêts partisans. Nous avons ensemble constaté que ce qui nous divise est moindre par rapport à ce qui nous unit, ce qui nous rassemble.

Distingués invités, mesdames et messieurs,
Notre initiative est le tombeau de la haine contre Maurice YAMEOGO, le tombeau de haine contre Sangoulé LAMIZANA, Saye ZERBO, Jean Baptiste OUEDRAOGO, Thomas SANKARA, Blaise COMPAORE, Yacouba Isaac ZIDA, Michel KAFANDO, le tombeau de haine contre Roch Marc Christian KABORE. C’est donc le lieu pour moi d’appeler à un désarmement des cœurs, de solliciter l’indulgence des autorités actuelles pour un élargissement de tous ceux qui ont été privés de leur liberté à la faveur des événements récents qu’a connu notre pays.

Distingués invités, mesdames et messieurs chers militants et camarades

L’acte que nous nous apprêtons à poser, a été rendu possible grâce à l’engagement de tous, malgré les quolibets et les injures de nos contempteurs, donneurs de leçons d’un autre temps, parés de leurs habits de justiciers, ils ont déjà sorti le sabre, pour nous mettre sous le coup de leur fatwa politique. Du reste, nous ne nous faisions aucune illusion sur l’adversité que cela susciterait, mais notre détermination est ferme et entière, elle est nourrie par la sève de la détresse de notre peuple et l’espérance que nous impose le ditanyé, notre hymne national. Ces justiciers des temps modernes, prompts à la critique facile et incapables de s’engager pour proposer au peuple leur vision, ignorent tout de la politique et de ses exigences. En dernière analyse, nous sommes tous, individuellement et collectivement comptables des acquis et des insuffisances de la gouvernance de notre pays. Les uns par actions et les autres par inactions, au sein des majorités et des oppositions qui ont animé la vie politique ces dernières années au Burkina.

Distingués invités, mesdames et messieurs chers militants et camarades
Si nous voulons faire bouger les lignes, faire changer les choses, il ne nous reste que la politique telle que définie par Mario VARGAS, un passage obligé pour changer la société. Face au fixisme, il est temps d’opérer de profonds ajustements, la politique c’est avant tout une question de contradictions. Elle est l’art de rendre possible ce qui est nécessaire selon Jacques CHIRAC. ARISTOTE quant à lui disait d’ailleurs de la politique, qu’elle a pour fin, non pas la connaissance mais l’action, et nous sommes dans l’action. Nous avons pris nos responsabilités pour ne pas suivre le courant, mais pour être de ceux qui fixent et indiquent le cap. Victor HUGO lui, disait que c’est faire mauvais éloge à un homme politique, que de lui dire que son opinion n’a pas changé depuis longtemps. C’est comme louer une eau qui ne coule pas, un arbre qui est mort. C’est préférer l’huître à l’aigle. Voyez-vous, nous préférons être des aigles plutôt que des huîtres en politique.
Distingués invités, mesdames et messieurs, chers militants et camarades

Je l’ai dit à maintes reprises et je voudrais le répéter ici, notre acte est l’aboutissement d’un processus entamé notre entrée en politique. Cela s’est exacerbé au sortir du dernier congrès de notre ancien parti pour ceux qui sont issus de cette formation et de l’analyse des résultats des dernières consultations électorales pour nos camarades venant des autres partis. Cela procède de la dynamique même au sein d’un parti politique soumis aux contingences du moment, aux frustrations diverses et au choc des ambitions.
On nous fait à longueur de journée, un procès en loyauté et en reconnaissance mais je voudrais dire que le moment venu, le Président Roch Marc Christian KABORE saura reconnaître ses véritables amis et l’histoire nous l’enseignera. Dès lors qu’il s’agit de notre participation à la construction du Faso et de l’Afrique, rien d’autres ne serait plus important. Les enjeux majeurs ici étant, l’existence de notre pays en tant que communauté intelligemment organisée, pratiquant le vivre ensemble, l’avenir de nos jeunes et femmes, le développement harmonieux du Burkina Faso et le positionnement de notre chère Afrique sur l’échiquier mondial.

Distingués invités, mesdames et messieurs chers militants et camarades
Dans un environnement en perpétuelle mutation, un monde soumis au diktat des plus grands, nous avons la conviction qu’il n’y a point de salut pour nous si ce n’est dans l’union des Africains. D’où l’affirmation de notre attachement au panafricanisme. L’acte que nous nous apprêtons à poser disais-je, n’est pas simplement un acte politique, il demeure quelque chose de plus profond que ça. C’est aller à la rencontre du sentiment et de l’âme de nos compatriotes exprimés de diverses manières au cours de ces dernières années. Le Burkina Faso, notre chère patrie est à la croisée des chemins et c’est peu de le dire.


Je voudrais qu’ensemble, nous mesurons la profondeur du drame que vit notre peuple aujourd’hui, mettant à rude épreuve sa résilience et notre vivre ensemble. Le goût d’inachevé qu’a laissé l’insurrection populaire de 2014 et la transition qui s’en est suivie et l’immense espoir plus ou moins déçu par la majorité sortante, nous interpellent individuellement et collectivement. Les multiples convulsions socio politiques et sécuritaires qui traversent notre pays, nous imposent de nous déterminer clairement, de nous placer résolument du côté du peuple. Ce qui suppose, un haut les cœurs, une révolution des consciences, le refus de courber l’échine et l’impérieux devoir de proposer autre chose à nos compatriotes, que ce que nous avons déjà vu.
Nous donner les outils de bâtir notre chère patrie et laisser à nos enfants et petits-enfants, le meilleur Burkina Faso qui soit, telle est la seule lutte qui vaille la peine d’être menée. C’est de cela dont il s’agit ! C’est ce constat, qui a conduit, un groupe de patriotes, de camarades, d’élus, d’intellectuels et d’amis issus d’Horizons divers et de plusieurs formations politiques, à se mettre ensemble, au-delà de tout ce qui peut nous opposer, pour proposer une nouvelle offre politique aux burkinabé.

Camarades, chers Amis, Distingués Invités, le PPS est né, il est né dans le soucis d’aider à la construction d’une démocratie politique, sociale, économique et culturelle capable de procurer aux africains, une indépendance véritable et assumée et leur assurer un développement harmonieux.
Notre parti entend prendre une part entière dans la résolution des crises actuelles et futures. Il entend jouer sa partition pour l’avènement d’un Burkina Faso de paix, de progrès et de prospérité. D’obédience sociale- démocrate, le PPS milite pour un Burkina Faso plus juste, plus prospère et pour une Afrique unie en phase avec les exigences du moment. Cadre de rassemblement de tous les démocrates, patriotes et progressistes ayant en partage les valeurs de paix et de solidarité, le PPS lance un appel aux africains en lutte pour une indépendance véritable et un développement prospère, aux panafricanistes des villes et des campagnes, de la diaspora pour une prise en main de notre destin commun.
Distingués invités, mesdames et messieurs chers militants et camarades

Le Parti Panafricaniste pour le Salut est venu pour qu’ensemble, nous osons. Oser ! Ce mot à lui seul renferme toute la détermination qui est la nôtre.
Oser oui, mais surtout Oser ensemble pour faire de la politique contemporaine autrement afin qu’elle ne soit pas, comme le disait Albert CAMUS, une machine à désespérer les hommes.


Aller au-delà des étiquettes et des clichés, ratisser large pour rassembler les burkinabé et les mettre au service du Faso et de l’Afrique tel est notre credo. Notre conviction est que si nous ne changeons pas la manière qui est la nôtre, de faire de la politique dans notre pays, nous n’aurons aucune chance d’opérer cette rencontre avec le peuple, de répondre à ses profondes aspirations.
Voyez-vous, on a longuement vendu aux burkinabé l’ivresse de l’affrontement, de la confrontation. Ce fut d’ailleurs le fonds de commerce de certains hommes politiques de ce pays. On nous a vendu l’ivresse de la caricature de l’autre, de la diabolisation de l’adversaire politique, nous au PPS, nous ne nous inscrivons pas sur ce registre. Nous disons stop, halte, assez. Arrêtons d’opposer les burkinabé pour leur vendre des illusions. C’est pourquoi, nous entendons travailler avec la jeunesse burkinabé et africaine consciente, avec les patriotes sincères et les partis ayant la même vision que nous, pour l’avènement d’une Afrique unie, seule gage d’un avenir radieux pour nos populations qui n’ont que trop souffert.
Conscients que nous n’avons qu’un seul Burkina, nous avons le devoir de réussir.

La gouvernance du monde comme nous l’enseigne si bien la crise qui se déroule en Ukraine, doit désormais reposer sur la culture et la promotion de valeurs que nous avons en partage, des valeurs fondées sur la bonne gouvernance politique, économique, culturelle et environnementale avec pour objectif, l’élimination de la pauvreté source de tous les problèmes, la promotion de
l’emploi décent, la garantie et la promotion des droits et libertés fondamentales et la promotion du développement durable.

Le diagnostic est établi depuis longtemps et les remèdes proposés par nos illustres devanciers sont d’une pertinence de haut niveau. A nous d’agir maintenant. Au cœur des instabilités socio politiques dans la majorité de nos pays, figure en bonne place la mal gouvernance, la fragilité de nos économies, le sous-développement, le chômage des jeunes et des femmes, la crise identitaire et l’insécurité.

Face à cette pléiade de défis, la volonté des peuples africains à s’approprier les mécanismes légaux de dévolution des pouvoirs est farouche. Comme vous le constatez avec moi, les défis sont énormes et nulle place pour l’attentisme. Nous devons impérativement réussir. Nous avons ce devoir car nous sommes les héritiers et héritières des mogo nanamssé, du noumbado de fada, de l’émir du liptako, de Guimbi Ouattara, de Tiéfo Amoro, de Babato le guerrier gourounsi, de Fadoua HEMA de Banfora, de Nazi BONI, de Philippe Zinda KABORE, de Daniel Ouezin.

COULIBALY, de Sangoulé LAMIZANA et j’en oublie certainement. Nous sommes surtout les héritiers de Thomas SANKARA l’emblématique et le charismatique capitaine président du Faso, panafricaniste convaincu.

Distingués invités, mesdames et messieurs chers militants et camarades
Nous sommes aussi, les héritiers de ces dignes fils de l’Afrique qui se sont opposés à toute forme d’oppression au prix du sacrifice suprême. Eux qui se sont dignement élevés contre la perfidie, la prédation, la spoliation, le vol et l’indécence. Je pense fortement en ces instants, à Patrice Eméry LUMUMBA, à Modibo KEITA, à Um NYOBÉ, à Julius NIERERE à Kwamé NKRUMAH, à Nelson MANDELA, le grand Madiba. Je pense évidemment au capitaine courage j’ai nommé Thomas Isidore Noël SANKARA.


Ils doivent être un phare pour nous. Notre engagement politique doit être une perpétuation de leur combat, afin que leur mort ne soit pas vaine. J’associe à cet hommage, tous ceux qui sont tombés sur le champ d’honneur défendant le Faso, la terre de leurs ancêtres.


Ce sont ces éléments des forces de défense et de sécurité, ce sont aussi ces volontaires pour la défense de la patrie, ce sont surtout ces anonymes tombés quelque part, j’associe à cet hommage les familles burkinabé endeuillées, meurtries par la perte d’êtres chers. Le tribut à payer est très élevé, ainsi, demandons-nous au président DAMIBA de mettre tout en œuvre afin que la paix revienne au Faso. Nous ne devons faire l’économie d’aucune alternative, fusse-t-elle celle de la négociation avec ceux qui nous endeuillent.

Distingués invités, mesdames et messieurs chers militants et camarades


Habitants d’un pays de traditions de grandes luttes, les burkinabé ont une conscience politique aiguisée qui leur permettra le moment venu, de faire le choix de l’avenir. Tirant leçon de notre riche histoire politique, nous comptons mobiliser au-delà des chapelles politiques et idéologiques pour ne mettre en avant que l’intérêt supérieur de notre pays engagé sur le difficile chemin de la réconciliation. C’est pourquoi, nous comptons nous investir pleinement dans le processus de réconciliation nationale en cours. Très bientôt, nous organiserons des conventions régionales consacrées à ce sujet.

Les chantiers à venir sont multiples mais dans l’immédiat, au lieu de nous laisser distraire, nous allons nous atteler à l’implantation de notre jeune parti dans les contrées de notre pays où cela est possible, car c’est de la qualité de ce maillage territorial, que dépendront nos futures victoires sur le terrain.

Je ne saurai terminer mon propos sans souhaiter Bonne chance à Iron Bibi notre compatriote qui défend ce jour son titre à Londres. Vivement qu’il remporte son 4ème titre mondial.

Dieu et les mânes de nos ancêtres bénissent le

Burkina Faso et l’Afrique !

Vive le PPS, Je vous remercie.

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