Lutte contre l’insécurité : vers une loi de programmation de sécurité intérieure
Le ministre en charge de la Sécurité, le colonel major Omer Bationo, a tenu une rencontre avec les responsables de la police nationale ce vendredi 8 avril 2022. A cette rencontre, il a été question des difficultés quotidiennes auxquelles fait face la Police nationale. Il a été suggéré lors des échanges, l’élaboration d’une loi de programmation au profit du ministère de la Sécurité, au même titre que celui de la Défense nationale.
Après un mois de fonctions, le devoir de rencontrer les forces de sécurité intérieure a appelé le chef du département de l’Administration territoriale et de la Sécurité, le colonel major Omer Bationo. C’est ainsi qu’après un passage à gendarmerie nationale la veille, le nouveau ministre a rendu visite à la Police nationale, ce vendredi 8 avril.
Durant près de deux heures, « Bon Ballon », c’est ainsi que l’ex-chef de corps du défunt régiment de sécurité présidentielle est surnommé, a pu s’entretenir avec le commandement de la Police nationale et s’imprégner des conditions de travail des éléments de ce corps paramilitaire. « On a essentiellement discuté des difficultés quotidiennes rencontrées sur le terrain qui sont d’ordre logistique, d’équipement, de formation », a fait savoir l’hôte du jour au sortir de la rencontre.
En procédant ainsi, un objectif est visé par le ministre Bationo : « prendre des dispositions pour renforcer cette institution de la république afin qu’elle puisse jouer pleinement son rôle dans le cadre de la sécurité intérieure ».
Pas de besoins spécifiques exprimés, car « tous les besoins sont spécifiques », a jugé le ministre qui a fait simplement retenir « qu’il y a beaucoup de problèmes » à solutionner au sein de la Police. Avant de rencontrer les policiers… de rang, « une belle idée a jailli » lors de la rencontre avec les gradés, a confié Omer Bationo. Et d’expliquer qu’il s’agit de « la mise en place, à l’instar de l’armée, d’une loi de programmation pour la sécurité intérieure ». Toute chose qui devrait permettre une planification aux fins de « disposer dans les cinq années à venir d’une police avec un nouveau visage », a conclu le colonel major.
Bernard Kaboré