Gouvernance politique au Burkina : « Nous proposons un système alternatif au-delà des anciens modèles hors sol »
Après avoir procédé à la signature de la charte d’Alliance, les représentants des 5 ont répondu aux questions des journalistes. Selon Me Guy Hervé Kam du mouvement SENS, qui est membre de l’alliance « Ensemble pour le Faso », après avoir constaté l’échec des systèmes de gouvernance Hors sol, lui et ses camarades vont proposer un projet politique alternatif encré sur nos réalités.
Quant sera-t-il du fonctionnement des partis qui forme « Ensemble pour le Faso »
Guy Hervé Kam : « Après la signature, les différents partis gardent leur autonomie de fonctionnement sauf que nous nous sommes mis d’accord pour entreprendre des démarches qui vont nous permettre de tendre prudemment vers l’unité. Il n’est pas question du leadership mais dans tout groupe il faut organiser le fonctionnement. Nous avons une présidence tournante. Tous les mois un camarade aura la responsabilité de répondre de notre alliance ».
Vous sentez vous coresponsable et comptable de la gouvernance du MPP ?
Guy Hervé Kam : « Gouvernance du MPP déchu. Avant la chute du régime nous avons donné des points de vue critiques sur la gestion du pays. Evidemment nous avons notre responsabilité dans ce qui est arrivé, en ce que cela comporte d’éléments positifs et négatifs. Nous n’allons pas être irresponsable et venir nous asseoir pour dire autre chose parce que le régime est tombé. Nous assumons. Nous avons opérés ce que les communistes appellent l’autocritique de la situation et nous estimons que nous devons faire mieux pour ne plus tomber dans les travers. Même les amis du MPP, reconnaissent que les aspirations de l’insurrection ont été trahies. Nous sommes en train de tirer les leçons et nous allons mieux nous organiser dans l’Alliance ».
Zakria Soulga APK-Tiligré : « Immédiatement après les élections nous nous sommes retrouvés à faire l’analyse des difficultés que connait notre pays et nous avons constaté que si nous continuons ainsi, le pays va sombrer. Notre regroupement est antérieur au coup d’état. C’est pendant que certains d’entre nous étaient aux manettes avec le MPP que nous avons remarqué qu’il fallait changer absolument de paradigme parce que les dérives se multipliait. Ne nous voyez pas comme des organisations qui se sont retrouvés parce qu’il y a eu la rupture de l’ordre constitutionnel ».
Aziz Diallo PDS : « Notre conférence de presse était initialement prévue pour le 14 novembre 2021. Au regard de la situation nous sommes allés de report en report. C’est avant donc la chute que nous avons senti la nécessité de proposer un autre mode de gouvernance ».
Guy Hervé Kam : « Notre Alliance n’est pas motivée par la lutte contre la mal gouvernance et le terrorisme. Nous avons constaté l’échec de tous les systèmes depuis longtemps qui sont des modèles hors sol qui n’ont aucun encrage sur nos réalités. Notre objectif est de proposer un nouveau projet politique alternatif. Il ne s’agit pas de décrire les maux qui minent le pays. Il s’agit de dire pourquoi nous en sommes là, pourquoi il y a la mal gouvernance, le terrorisme et apporter des solutions ».
Certains Etats voisins ont opté de se tourner vers la Russie pour garantir leurs sécurité ? N’est-ce pas une piste à explorer pour le cas du Burkina Faso ?
Quelles mesures vous proposer pour venir à bout du terrorisme ?
Notre objectif c’est de co-construire avec le peuple un projet politique. Mais en attendant il est évident qu’il y a eu une responsabilité de certains acteurs politiques sur cette question mais si vous ne changez pas la cause vous p sans que le problème ne soit résolu. Nous sommes dans une dynamique de construction.
Pensez-vous que nous devons négocier avec ceux qui nous attaquent ?
W. Harold Alex Kaboré
