Société

Situation sécuritaire au Burkina Faso : le CISC veut que cessent les exécutions sommaires et extra-judiciaires

Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a animé un point de presse ce vendredi 27 mai  2022 à Ouagadougou. Ce rendez-vous a porté sur la situation sécuritaire marquée par des exécutions sommaires, extrajudiciaires et des enlèvements.

Daouda Diallo, secrétaire général du CISC (m) (Ph: Assane Ouédraogo)

«…pour leur résistance héroïque », c’est par cette phrase que le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) salue le travail abattu par les forces de défense et de sécurité, notamment le détachement de Bourzanga. Mais l’arbre ne saurait cacher la forêt. Pour Daouda Diallo, secrétaire général du CISC, quatre (4) mois après l’arrivée des nouvelles autorités, la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader au fil des jours. « Les attaques se poursuivent et même s’intensifient comme c’est le cas avec les récentes attaques : Madjaori le 26 mai 2022 avec plus de 50 civils tués, Gorgadji le 22 mai 2022 avec plus de 60 morts », a-t-il déploré.

Lire aussi:Bourzanga: au moins 30 terroristes tués et du matériel récupéré par l’armée

Si les attaques des hommes armés continuent, cette organisation de la société civile porte son attention des « méthodes » qu’elle qualifie de de « méthode » ayant montré leurs limites. De ces méthodes, il y a les enlèvements, les exécutions sommaires et extra-judiciaires de populations. Le CISC cite Djibo, où,  selon eux au lendemain du dialogue, soit le 21 avril, 18 civils ont été tués  par des éléments présentés comme Volontaire pour la défense de la patrie (VDP) en treillis burkinabè. Cette OSC pointe du doigt, sur ce cas précis, la responsabilité  du chef de détachement militaire de Djibo. C’est pourquoi, le collectif demande que la lutte soit menée dans la sincérité et la bonne volonté.

Daouda Diallo et ses camarades veulent que les exécutions sommaires et extra-judiciaires cessent (Ph: Assane Ouédraogo)

De tous ce qui a été relevé, le collectif estime que dans la lutte contre les groupes armés, la négation de l’autre n’a pas sa place dans la république. Pour cela, Daouda Diallo et ses camarades veulent  que les exécutions sommaires et extra-judiciaires et les enlèvements cessent. Aussi demandent-ils, que la lumière soit faite sur les dossiers de crimes de masse commis à Yirgou, Banh-Kain, Tawalbougou, Barga et Yagha. Tout en indiquant qu’il faut un recensement des intérêts économiques et commerciaux accumulés par certains éléments des FDS et des VDP suite à cette crise et la vérification de leurs modes d’acquisition.

Lire aussi:Région de l’Est: une cinquantaine de civils assassinés à Madjoari

« La cohésion sociale et la réconciliation nationale ne peuvent s’obtenir sans qu’il n’y ait au préalable la vérité », a conclu Daouda Diallo.

Camille Baki

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page