Feuille de route de la transition: « Nul ne peut se prévaloir du monopole de l’avenir d’un peuple », Alassane Bala Sakandé
Les partis politiques regroupés au sein de l’ex- alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) se sont prononcés sur la situation socio-politique et sécuritaire du Burkina Faso. C’était au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi 1er juillet 2022 à Ouagadougou.
La situation nationale et la rencontre avec le Premier ministre Albert Ouédraogo ont été les deux points qui ont retenu l’attention des partis de l’ex-alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) à cette conférence de presse.
Sur le premier point, Alassane Bala Sakandé et ses camarades constatent que le pays reste désespérément marqué par la recrudescence et la virulence des attaques terroristes. Une situation, selon eux, qui endeuille davantage la nation, l’effondrement de la situation sécuritaire entraine l’accroissement du flot de personnes déplacées internes, ont-ils indiqué. Tout en marquant son soutien, sa solidarité et ses encouragements aux forces combattantes, l’APMP réitère son appel à l’ensemble des filles et fils du Burkina Faso à œuvrer à l’unité nationale et à la réconciliation véritable et sincère, avant d’ajouter qu’il faut faire bloc autour de la mère patrie en ces instants cruciaux.
En ce qui concerne la feuille de route de la transition, qui leur a été présentée par le gouvernement, les partis de l’ex-majorité déplorent la manière dont cela a été fait. Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, Bala Sakandé, les conditions et les méthodes cavalières de cette rencontre dénotent d’un mépris à l’égard de certaines composantes de la vie nationale. « Quelle qu’en soit sa position aujourd’hui, nul ne peut se prévaloir du monopole de l’avenir de toute la nation » ont prévenu les responsables de l’APMP. Tout en rejetant les méthodes utilisées, les conférenciers du jour exigent une concertation franche, sincère, inclusive et féconde avec l’ensemble des composantes de la nation. Car concluent-ils « c’est à cette seule condition que les institutions internationales et communautaires donneront du crédit à la transition en cours au Burkina Faso.
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Camille Baki