Conseil des ministres : polémique autour de la nomination d’un policier « décédé »
Comme presque à l’accoutumé, le Conseil des ministres, en sa séance du 3 août 2022, a procédé à des nominations. Mais en voulant découvrir la liste des personnalités qui devront accéder à de nouvelles fonctions, plus d’un furent surpris de la nomination d’un policier décédé au poste de préfet du département de Sampelga, dans la province du Séno.
« Monsieur Gabriel Bazongo, Mle 57 838 F, Lieutenant de police, Département de Sampelga », lit-on, en effet, dans la liste des préfets nommés pour le compte de la province du Séno. Or, cet agent de l’Etat aurait passé de vie à trépas en février dernier, selon de nombreux témoignages. De quoi nourrir bien la polémique, d’autant plus que cette nomination est considérée comme relevant de l’insolite.
Et des questions n’ont pas tardé à être posées. Celle qui revient comme une antienne est celle-là : que s’est-il passé pour que le nom du défunt puisse se retrouver sur la table du Conseil des ministres ? Mystère et boule de gomme.
En à peine quelques mois, ce n’est pas la première qu’une erreur de désignation d’une personnalité se produit au sommet de l’Etat. En mars de l’année en cours, lors de la constitution de la liste des députés membres de l’Assemblée législative de transition (ALT), la désignation d’un certain Jacob Zongo, présenté comme exerçant la profession d’avocat, mais non inscrit au tableau du barreau burkinabè, avait, en effet, entretenu la polémique avant que le nom de ce dernier ne soit finalement retiré de la liste définitive des membres du parlement de la Transition.
Lobspaalga.com