WASCAL : lancement officiel du projet PV2H
Le West African Science Centre on Climate Change and Adapted Land Use (WASCAL), a organisé une rencontre ce jeudi 18 Août 2022 à ouagadougou à l’occasion du lancement du projet PV2H . Ce projet vise à apporter une réponse technique concrète à l’impact négatif de la poussière sur les centrales solaires photovoltaïques, et à proposer des moyens d’optimiser la production d’hydrogène vert à partir de systèmes solaires photovoltaïques dans les conditions climatiques spécifiques de la région sahélienne en Afrique de l’ouest.
En Afrique, l’accès des populations à l’énergie constitue un véritable défi qui handicape le développement socio-économique des pays. Une des raisons qui a poussée le West African Science Centre on Climate Change and Adapted Land Use (WASCAL) à mettre en œuvre le projet PV2H, ainsi que les deux études de faisabilité dont l’une porte sur une centrale à biomasse déchets de 1 MW à Ouagadougou et l’autre sur une évaluation du potentiel de production de l’hydrogène vert à partir de la biomasse énergie.
Ce projet est une expérimentation sur l’optimisation des centrales solaires photovoltaïques à grande échelle en vue d’apporter une technique à la question du dépoussiérage dans la perspective de la production d’hydrogène vert à partir de l’énergie solaire dans la région du Sahel en s’appuyant sur le cas de la centrale solaire de zagtouli au Burkina Faso.
La mise en œuvre de ce projet repose sur quatre étapes de combinaison d’analyses de données importantes et de travaux expérimentaux.
La première étape consiste à collecter les données essentielles à l’évaluation de l’impact de la poussière sur la centrale. Il s’agit des données climatiques et météorologiques pertinentes telles que le rayonnement solaire, la visibilité, la température, la vitesse du vent, l’humidité…, des données techniques de production de la centrale, en particulier l’évolution quotidienne de la puissance électrique et de l’énergie produite. Toutes ces données sont déjà en permanence relevées sur le site du projet.
La deuxième étape consiste en un benchmarking des technologies innovantes de nettoyage des modules existants en vue de choisir le fournisseur de technologie idéal dans le contexte du Burkina Faso et de la région du Sahel. Des recherches rapides ont permis d’identifier plusieurs entreprises en Asie en Europe et en Amérique, proposant des technologies qui feront l’objet d’une étude au cours de cette phase.
La troisième étape consistera à étudier les impacts liés à l’installation de la nouvelle technologie de nettoyage. L’accent sera mis sur l’efficacité énergétique, la rentabilité financière, la viabilité du système et la mise à l’échelle en vue d’analyser le potentiel de production d’hydrogène vert à partir de centrales solaires photovoltaïques dans les conditions climatiques Sahéliennes sur une base expérimentale. Les effets de la poussière et le nettoyage approprié en lien avec la production d’hydrogène vert seront étudiés sous tous leurs aspects.
Enfin, les résultats théoriques et pratiques obtenu feront l’objet des publications scientifiques mais aussi de diffusion et de partage avec les acteurs de la sous-région exploitant de grandes centrales photovoltaïques. Cela se fera à travers la mise en place d’un réseau dont les membres participeront à un atelier et à un voyage d’études au Burkina Faso afin de partager leurs expériences et de s’approprier les résultats pratiques qui pourront leur être utiles dans la gestion de leurs infrastructures.
Pour Issa Somé, secrétaire générale du ministère l’Enseignement Supérieur, de la recherche Scientifique et de l’innovation, ce projet est d’une importance capitale car il permettra de résoudre pas mal de problèmes énergétiques au Burkina Faso et nous permettre un essor vers un développement.
Notons que le projet est une collaboration entre trois ministères : le ministère de l’Environnement, de l’Energie, de l’Eau et de l’assainissement ; celui de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques ; et le département de tutelle qui est celui de l’Enseignement Supérieur, de la recherche Scientifique et de l’Innovation.
Bouchiratou NARE