Le capitaine Ibrahim Traoré : ” Mes hommes n’ont pas l’intention de faire couler du sang”

Le nouveau leader du Mouvement patriotique pour la restauration et la sauvegarde (MPSR), le capitaine Ibrahim Traoré, a répondu ce 1er octobre 2022 aux questions de Lamine Traoré, de radio Oméga.

Joints au téléphone, le nouvel homme fort a expliqué que nous assistons en ce moment à la manipulation de l’information et des esprits. « On reste stoïque puisque nous savons pourquoi nous avons avons fait ce putsch ».

Sans confirmer la présence du Lieutenant-colonel Damiba à la base française de Kamboinsin, le Capitaine Traoré a précisé que “selon les informations des hommes que Damiba croit loyal a lui, mais qui nous informent aussi, on pense qu’il s’y trouve”.

Selon le capitaine de 34 ans, Damiba a coordonné une contre-offensive ce 1er octobre avec une partie des Forces spéciales. « Mes hommes n’ont pas l’intention de faire couler le sang. Leur seule intention, précise-t-il, c’est de changer l’ordre des choses. Nous n’avons pas la main mise sur Paul Henri Sandaogo Damiba, parce que nous n’avons pas voulu faire couler le sang hier 30 septembre 2020. Nous sommes dans une logique, en priant ne même pas blesser un soldat. On n’a rien contre la personne de Damiba. Aucune intention de le traduire devant la justice. Notre intention est que Damiba se repose parce qu’il est fatigué », a expliqué le nouveau président du MPSR. 

Toujours au micro du journaliste Lamine Traoré, Ibrahim Traoré, a déploré que Henri Sandaogo Damiba travaille à ce que les soldats s’affrontent. « Nous restons sur nos positions. Les jeunes soldats poursuivons les mêmes idéaux et ils ne vont pas se laisser manipuler. Nous n’allons pas combattre nos jeunes frères à cause d’un individu. Il s’agit pour nous de ramener la quiétude au sein des Burkinabè. Cette guerre, elle ne se mène pas comme nous l’entendons. La valeur de l’homme, du combattant n’est pas leur premier souci. Plusieurs fois des hommes meurent comme des mouches, mais on ne change jamais de méthode de lutte. Les problèmes logistiques mineurs persistent chez les militaires. A cause de certaines pannes, vous pouvez être attaqués sur des positions puisque vulnérables », a-t-il longuement confié.

Prenant l’exemple de la récente attaque du convoi sur la route de Djibo, l’interlocuteur du journaliste ajoute qu’il s’agissait de jeunes de 2021 qui ne savent même pas tirer à la kalachnikov, qui se sont retrouvés dans une escorte logistique. Il faut changer tout cela.

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