Prélèvement de 1% sur les salaires : Pas d’objection de la part de la coalition des syndicats autonomes
La coalition des syndicats autonomes a animé un point de presse à la bourse de travail ce jeudi 05 janvier 2022 pour donner leur position sur le prélèvement des 1% sur les salaires dans le cadre de l’effort de guerre. La coalition déclare ne pas avoir d’objection sur cette demande des autorités mais souhaite que certaines conditions soient remplies d’abord.
Si l’Unité d’action syndicale a dit niet au prélèvement de 1% sur les salaires pour soutenir l’effort de guerre, la coalition des syndicats autonomes pour sa part dit ne pas avoir d’objection à ce propos. ”Aucun sacrifice n’est de trop pour sauver une nation et des vies humaines” ont argumenté les animateurs de la conférence de presse pour justifier leur position. Cet avis favorable sur l’idée de contribution volontaire nécessite pour Koudougou Robert Kaboré et ses camarades la clarification de certains points toujours flous. C’est pourquoi, les conférenciers du jour, souhaitent que la contribution de 1% soit pour une année, avec un bilan tous les six (6) mois. A cela s’ajoute selon les conférenciers, la nécessité de la prise d’un acte réglementaire fixant la fin de la coupure.
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Reconnaissant que les travailleurs ont fait et continuent de faire des sacrifices depuis le début de la crise, les syndicats autonomes suggèrent que les contributions soient élargies à toute la population burkinabè. Que l’Etat procède à l’apurement du passif des crimes économiques et fraudes fiscales, et pense à la nationalisation de certaines sociétés minières. Que le gouvernement travaille à assainir la gestion de certaines sociétés d’Etat, et à la suppression de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) à la fin de la transition.
Si l’objet de ce point de presse était la question du prélèvement des 1% sur les salaires, cette coalition a saisi l’occasion pour poser ses préoccupations relatives aux conditions de vie et de travail. Des doléances auxquelles il convient de trouver des solutions du côté des ministères de l’Education, de la Santé, de la Justice, de la Fonction publique, et de l’Administration territoriale. Sur ce point précis, Koudougou Robert Kaboré invite les autorités à ouvrir un dialogue fécond avec les partenaires sociaux. Des concertations qui devraient aboutir selon lui à des actes législatifs ou règlementaires sur plusieurs sujets d’intérêt syndical.
En tout état de cause, la coalition des syndicats autonomes estime qu’il n’appartient pas à un Burkinabè de dire à un autre de ne pas accepter les 1% de prélèvement sur les salaires, mais que chaque Burkinabè devrait être guidé par le patriotisme.
Camille Baki