Don de kits hygiéniques, de nattes, de savons, de vivres… par des associations et des bénévoles au profit de femmes détenues, discours, prestation artistique, remise d’attestations de formation, repas communautaire. Tels sont les faits marquants de la commémoration de la 166e journée internationale des droits de la femme, dans la matinée de ce mercredi 8 mars 2023 à la Maison d’arrêt et de correction et de Ouagadougou. Initiée par l’Amicale des femmes de l’Administration pénitentiaire (AFAP) en collaboration avec ses partenaires, cette commémoration placée sous la présidence de la ministre de la Justice et des Droits humains, chargée des Relations avec les institutions, Garde des sceaux, Bibata Nébié/Ouédraogo a enregistrée de nombreux invités de marques, en présence des femmes et de mineurs détenus.
La présidente de l’AFAP, Binta Sooré a remercié les bonnes volontés qui se sont jointes à l’amicale, « pour que les femmes détenues ne soient pas en marge de la commémoration ». Elle a égrené les activités réalisées en amont, telles que la formation des personnels de l’Administration pénitentiaire sur la conciliation de la vie familiale et professionnelle, les échanges avec les femmes détenues sur leurs préoccupations, la formation en pelage à leur profit et l’opération de don de sang.
En outre, la présidente de l’association Skan Vision Genre, Aïcha Noël Sawadogo représentante des associations et bénévoles a mis en exergue l’importance de la promotion de l’entreprenariat féminin. C’est pourquoi a-t-elle ajouté : « Nous avons été avec les femmes du 4 et 7 mars pour les former en agriculture hors sol, en batik, en saponification et en transformation agriculture ». Pour Aïcha Noël Sawadogo, « la femme est le pilier fondamental du foyer et de la société ».
La représentante du médiateur du Faso, Sylvie Ouédraogo a remercié les associations qui ont concouru à la réussite de la célébration. Elle s’est également réjouie de la mobilisation des femmes détenues. « Votre passage ici n’est que temporaire. A la fin de votre séjour à la MACO, vous devez être autonomes, d’où les formations initiées à votre endroit. Je vous félicite pour votre assiduité et vous encourage à mettre en application vos connaissances pour votre autonomisation », a dit en substance Mme Ouédraogo aux femmes détenues.
La ministre en charge de la Justice a au début de son discours, fait observer une minute de silence en mémoire de toutes les victimes des actes terroristes. Elle a remercié les invités, salué l’initiative de la commémoration et tous les acteurs qui ont contribué. « Je tiens à vous rassurer de ma pleine et entière disponibilité à vous accompagner dans la promotion et la protection des droits des femmes et en l’occurrence celles des femmes momentanément privées de libertés », a renchéri Bibata Nébié/Ouédraogo.
