Solutions et perspectives pour l’Afrique et le monde : Moderniser l’agriculture grâce à l’intelligence artificielle
L’utilisation du Big Data et de l’Intelligence Artificielle peut nous aider à atteindre l’autosuffisance alimentaire le plus rapidement possible.
Constat:
70% des Africains travaillent dans l’agriculture, mais près d’un quart de la population du continent reste sous-alimentée. À l’échelle mondiale, la population moyenne travaillant dans l’agriculture est de 11,5 %.
Mise au point:
Nous aurons de moins en moins de terres arables :
D’un côté nous avons la déforestation, le réchauffement climatique accompagné de la montée des eaux, l’extension des villes, etc. qui occupent une partie des terres cultivables ;
De plus, il y a une augmentation de la population, due à l’amélioration des conditions de vie (réduction du taux de mortalité infantile en Afrique et en Amérique Latine)
Aussi, la longévité est inégalée (par jour, plus de personnes en Chine et au Japon fêtent leur 60ème anniversaire que celles qui fêtent leur 1er anniversaire). En conséquence, nous aurons plus de bouches à nourrir, avec un grand nombre de personnes âgées qui ne seront pas appelées à travailler dans les champs.
IL FAUT DONC PRODUIRE PLUS AVEC MOINS D’ESPACE CULTIVABLE ET MOINS DE RESSOURCES HUMAINES.
A Singapour, seulement 0,1% de la population travaille dans l’agriculture, au Canada 2%, en Argentine 0,5%, en Uruguay 8,2%, etc. tous ces pays ont un taux d’autosuffisance alimentaire très élevé et utilisent de manière intensive la technologie. Par contre, en Afrique on observe que le pourcentage de la population impliquée dans l’agriculture est très élevé : Burundi 91,5%, Tchad 87,2%, Soudan du Sud 64,9%, Niger 64,9%, Zimbabwe 65,8%, République centrafricaine 85,6%, dans cette liste, l’autosuffisance alimentaire reste un défi. Aussi paradoxal soit-il, pour que l’Afrique développe son agriculture pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, elle doit réduire le nombre de personnes travaillant dans l’agriculture et intégrer la technologie.
Par exemple, le Japon n’a que 20% de sa superficie qui est cultivable, contre entre 55,39% ~ 70% au Ghana. Depuis 2016, le Japon a introduit à grande échelle le Big Data et l’intelligence artificielle dans l’agriculture. Les résultats ont été immédiats.
Pour produire plus sur moins d’espace avec moins de ressources, le recours à l’intelligence artificielle s’avère avantageux. Dans tous les pays à fort taux d’autosuffisance alimentaire, on retrouve l’utilisation des technologies.
Voici des informations sur les solutions possibles pour l’Afrique :
1- Optimisation de la production agricole : L’IA est déjà utilisée pour analyser les données climatiques et les conditions du sol pour déterminer le type de semence pour chaque sol afin d’optimiser la production sur une terre dans une région climatique donnée.
2- Gestion plus efficace des cultures : champs équipés de détecteurs (commodité actuellement moins chère) qui peuvent détecter les ravageurs sur les feuilles avant que toute la production ne soit affectée. Les drones viennent en appui pour pulvériser la quantité de pesticides nécessaire pour lutter contre les nuisibles sans compromettre la qualité des produits.
3- Prévision des rendements : à l’aide de données historiques, l’IA est désormais utilisée pour prédire les rendements des cultures en temps réel, aidant ainsi les agriculteurs à prendre des décisions éclairées.
4- Chatbot : L’utilisation de chatbots en langue vernaculaire permet aux producteurs d’avoir des informations dans leurs langues et de poser des questions sur leurs cultures.
Les modèles sont légion et les pays qui utilisent l’IA dans l’agriculture n’ont pas besoin que 70% de leur population travaille pour nourrir le reste.
L’Afrique a du potentiel, sa jeunesse. Si elle est formée sur l’utilisation de la technologie dans l’agriculture, avec l’espace dont nous disposons, nous redeviendrons le grenier du monde. Travaillons tous pour y arriver.