Société

Liberté de presse au Burkina : quand le Club de Presse s’inspire du parcours d’Edouard Ouédraogo

Le directeur de publication de l’Observateur Paalga était l’invité du Centre national de presse Norbert Zongo ce vendredi 2 juin 2023 dans le cadre du 2e numéro de Club de Presse. Il s’agissait pour les organisateurs, de partager avec le public présent, les leçons du parcours  du plus vieux quotidien  de la presse privée du Burkina en matière de liberté de presse.

Pour leur  2e numéro de l’année 2023, le Club de Presse a pensé à un homme, affectueusement appelé le baobab de la presse par le président de la Société des éditeurs de presse (SEP), Inoussa Ouédraogo. Il s’agit d’Edouard Ouédraogo, le directeur de publication (DP) de l’Observateur Paalga. Avec les acteurs des médias, il a abordé la thématique suivante : « Jubilé d’or de l’Observateur Paalga : quelles leçons tirer de ce parcours du plus ancien quotidien du pays, dans le combat pour la liberté d’information au Burkina Faso ? ».

Que retenir de ce qui a été plus une discussion à battons rompu qu’un exposé académique? L’Observateur en 1973 devenu L’Observateur Paalga à partir de 1991, ce sont 50 ans de parcours parsemés d’embuches, de succès et de résilience. L’incendie de son imprimerie le 10 juin 1984 n’a pas entamé la détermination d’Edouard Ouédraogo dans sa quête d’informer les Burkinabè. « Les premières années n’ont pas été faciles », reconnait le premier responsable du canard du haut de ses 82 ans. Malgré tout, celui qui a été le premier président de la SEP, y a cru et a tenu bon.

En optant pour l’Observateur comme nom du journal, Edouard Ouédraogo, s’est donné pour mission d’être un media qui ne prend pas parti, un journal qui observe. Il est conscient que les ventes des journaux aujourd’hui prennent un coup avec les réseaux sociaux. « Nous sommes mortellement concurrencé par les réseaux sociaux surtout la presse imprimée », a-t-il affirmé. Face à cette situation, il a recommande d’aller vers la digitalisation après avoir été convaincu par ses jeunes confrères que le numérique c’est l’avenir des médias. « Nous allons négocier ce tournant du numérique pour sauver le papier »,  a déclaré Edouard Ouedraogo avant de conclure qu’il appartient à la jeune génération de trouver la réponse au comment sauver le journal papier.

Camille Baki

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