Révolution démocratique et populaire : le Burkina Faso veut s’en inspirer 40 ans après
Le Comité international mémorial Thomas Sankara et le Cadre d’action des mouvements et associations révolutionnaires pour l’accès au développement endogène (CAMARADE) ont organisé ce vendredi 4 août 2023 un panel à l’occasion du 40e anniversaire de la Révolution démocratique et populaire. Ces organisations cherchent à voir comment le RDP peut inspirer le Burkina Faso.
Ils veulent marquer d’une pierre blanche le 40e anniversaire de la Révolution démocratique et populaire (RDP). La touche du Comité international mémorial Thomas Sankara et le Cadre d’action des mouvements et associations révolutionnaires pour l’accès au développement endogène (CAMARADE), pour ces 40 ans de la Révolution burkinabè, c’est celle de la réflexion. Ainsi, ces organisations veulent répondre aux préoccupations des Burkinabè à travers les débats autours de la thématique suivante : « comment le Burkina Faso 40 ans après la RDP peut-il s’inspirer de l’expérience de la grande révolution sankariste ? ». Pour en parler, ces organisations progressistes ont fait appel à des panelistes comme Pr Augustin Loada, le Pr Alkassoum Maiga, le Pr Abdoul karim Saïdou avec la modération de Karifara Séré.
Pour le président du comité d’organisation de cette commémoration, Elie Zongo, il s’agit de célébrer les nobles idéaux de Sankara il y a 40 ans. « C’est une occasion pour magnifier les sacrifices de nos braves combattants et camarades » a-t-il ajouté. Mais d’appeler à la consolidation des acquis de la Révolution sankariste pour donner une vraie espérance et une forte confiance aux populations.
Parrain de cette cérémonie, Me Bénéwende Sankara, estime que l’insurrection populaire et le coup d’Etat du 30 septembre constituent le reflet de ce combat de la jeunesse de renouer avec l’expérience sankariste. Pour lui, les autorités de la transition, notamment le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, à qui le flambeau de la révolution a été remis, font partie des officiers militaires intègres à l’image du président Sankara. « Des officiers qui veulent créer des conditions de rupture, de changement de paradigme pour apporter une meilleure gouvernance au Burkina Faso dans un contexte de guerre » s’est-il expliqué. Toutefois, l’ancien ministre de l’Habitat sous le président Roch Kaboré, déplore que 40 ans après, rien n’ait changé. « On ne réinvente pas la roue, il faut simplement l’adapter au contexte actuel, pour le bonheur de notre peuple avec une gouvernance intègre, c’est que les Burkinabè attendent de la Transition », a conclu l’avocat de la famille Sankara.
Camille Baki