Le procès de la “guérisseuse de Komsilga”, Larissa Nikièma alias Adja Amsétou et 8 autres prévenus, s’est ouvert ce mercredi 9 août 2023, au Tribunal de grande instance Ouaga II. Aussitôt ouvert, aussitôt l’audience a été renvoyée au 23 août prochain. Ce renvoi a été motivé par une demande des avocats de la défense de vouloir un temps pour, disent-ils, se concerter.
Pas non plus de liberté provisoire pour les prévenus comme souhaité par la défense. Si le parquet n’y a pas trouvé d’inconvénient, en arguant, dans ses réquisitions, à l’instar des conseils de la guérisseuse, que celle-ci joue un rôle important dans la société, le tribunal a, par contre, rejeté cette demande de mise en liberté provisoire.
En rappel, Adja Amsétou et les 8 co-prévenus sont poursuivis pour les faits de séquestration, coups et blessures avec préméditation et atteinte à la vie d’autrui. Fin juillet, une vidéo montrant les services de sécurité de dame Nikièma en train de fouetter un homme avait, en effet, inondé la Toile.
Mise aux arrêts, Adja Amsétou avait été extirpée du Tribunal de grande instance de Ouaga II par un groupe d’hommes armés après que ces derniers aient encerclé le palais de justice. Cet épisode avait suscité une série de condamnations de ce que d’aucuns ont considéré comme une immixtion dans l’appareil judiciaire, ce que le gouvernement a, par la suite, réfuté non sans expliqué que l’affaire a des liens avec des questions de sécurité nationale.
La prévenue qui devait être placée sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou avait finalement obtenue du ministre de la Défense nationale son incarcération à la Maison d’arrêt et de correction des Armées dans l’attente de son jugement.
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