Traite des personnes : la répression au centre de la journée mondiale au Burkina
Le Burkina Faso commémore en différé la journée mondiale de la traite des personnes ce jeudi 17 août 2023 à Ouagadougou. A travers un panel, le pays et ses partenaires comme l’office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et l’ambassade des USA se penchent sur l’état des lieux de la répression et les perspectives à dégager pour une meilleure protection des personnes.
« Construire un monde dans lequel, il ne soit plus possible d’acheter, de vendre ni d’exploiter une personne ». Voilà tout le sens que le ministre, de la Solidarité nationale du Burkina Faso, Nandy Somé/ Diallo veut donner à la journée mondiale de la lutte contre la traite des personnes. Célébrée le 30 juillet de chaque année, cette journée vise à faire connaitre la situation des victimes de la traite humaine, promouvoir et protéger leurs droits. Un des maillons pour l’atteinte de cet objectif est la justice. C’est pourquoi, le ministère et ses partenaires se pencheront cette année au cours d’un panel sur la thématique suivante : « Répression de la traite au Burkina Faso : Etat des lieux et perspectives ».
Pour la première responsable du département de la Solidarité nationale et de l’Action Humanitaire, le Burkina est un pays non seulement de départ, de transit et de destination, qui traverse une crise sécuritaire et humanitaire sans précèdent. Ce qui constitue selon elle, un terreau fertile pour les trafiquants de toute sorte. En dépit des mesures prises pour la protection des cibles vulnérables, des difficultés ont été constatées lors de l’élaboration du rapport national sur ce phénomène. « Il est impérieux d’agir pour faire appliquer la loi dans toute sa rigueur » a-t-elle exhorté. Avant d’ajouter que ces actions de répression devraient être soutenues par les actions d’informations et de sensibilisations des populations.
Dans cette lutte contre la traite des personnes engagée, le ministère de la Solidarité nationale et de l’Action Humanitaire, bénéficie du soutien l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Burkina Faso et de l’office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Un coup de main du pays de l’oncle Sam, qui a accepté de parrainer cette journée contre la traite des personnes. Grâce à l’ONUDC, cette célébration a été couplée au lancement officiel de la campagne « Cœur bleu », pour relever les défis en lien avec la traite des êtres humains.
Camille Baki