Depuis le début de cette semaine, un enregistrement audio concernant une supposée conversion entre Adama Kanazoé (actuel conseiller spécial du Président du Faso) et un certain Sayouba circule sur les réseaux sociaux. Les échanges entre les deux hommes portent sur un marché de bitumage de routes que le ministère burkinabè des Infrastructures devait attribuer au nommé Sayouba sur intervention du conseiller spécial Adama Kanazoé.
La diffusion de cet élément sonore sur le net a suscité de vives réactions et l’indignation au sien de l’opinion publique. D’ailleurs à ce propos, lors de son point de presse hebdomadaire, le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), trouvant « très graves » les affirmations faites par Kanazoé et son interlocuteur, a appelé à « l’arrestation et au jugement » de ces derniers pour « tentative de corruption, concussion et enrichissement illicite ».
Au lendemain de la diffusion de cette bande sonore sur les réseaux sociaux, le ministère des Infrastructures, dans un communiqué posté sur sa page Facebook officielle, a catégoriquement réfuté l’implication de l’institution ainsi que de son premier responsable dans une quelconque « affaire » entre le conseiller Adama Kanazoe « et ses partenaires supposés », concernant un marché de travaux de la route.
Tout en criant au « faux » et au « diffamatoire », le ministère des Infrastructures, dans ce communiqué, a réitéré son engagement « à travailler dans la transparence, avec pour seul but d’offrir des Infrastructures de qualité aux usagers de nos routes ».
Après ce « démenti » du ministère des Infrastructures, ce fut au tour du conseiller spécial Adama Kanazoé, dans une publication sur son compte Facebook, datée du 1er Juillet 2020, de réagir sur l’affaire.
Tout en soutenant que ses avocats l’interdisent de parler de l’affaire qui serait d’ailleurs « en justice », le conseiller spécial a particulièrement lancé un appel à « ceux qui écrivent sur cette vraie fausse affaire A.K » d’avoir raison gardé. « La vérité triomphera bientôt par la grâce de Dieu » a poursuivi le conseiller spécial du président Roch Kaboré par ailleurs président du parti politique Alliance des jeunes pour l’indépendance et de la république (AJIR).
