Diapaga : journée ville morte en hommage aux victimes d’une attaque
Des marchés et yars fermés ; des services publics clos, le tout dans un silence de…mort. C’est l’ambiance inhabituelle qui règne ce 21 novembre 2023 à Diapaga, dans l’est du Burkina. Et cela est consécutif à l’initiative d’une «journée ville morte », initiée par les forces vives de la commune pour rendre hommage aux victimes d’une attaque terroriste trois jours plus tôt, soit le samedi 18 novembre. Les Diapagalais déplorent une quinzaine de personnes dont trois braves Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) tombés ce jour-là sous les balles assassines des forces du Mal.
Par cette journée de calme, les habitants entendent ainsi rendre un hommage appuyé à ces victimes. Pas question d’oublier leur sacrifice et leur dévouement envers le pays. Mais il s’agit aussi de témoigner de la compassion et de la solidarité envers les familles des victimes. « Cette journée symbolique est un moyen pour eux de souligner l’importance de chaque vie perdue et de rappeler que personne ne devrait perdre la vie dans des circonstances aussi tragiques » a confié Yonli Pierre, responsable des Forces vives de la province de la Tapoa, joint au téléphone.
Mais c’est aussi un cri de cœur que lancent les habitants. En effet, cette journée ville morte se veut aussi « un moyen de rappeler aux dirigeants et autorités le besoin urgent de renforcer la sécurité dans la province », explique Pierre Yonli. Par ailleurs, l’objectif qui était d’exprimer la solidarité entre les communautés de la ville a été une démonstration d’unité à l’endroit des forces obscures qui tentent de semer la division dans la localité.
Un commerçant qui a requis l’anonymat a estimé qu’il était important que chacun cesse de mener ses activités afin de rendre hommage aux victimes de l’attaque barbare du 18 novembre.
Il lancé un appel à ce que les hommes de médias puisse se déporter sur le terrain pour mieux rendre compte des conditions difficiles de vie des populations dans les zones à fort défi sécuritaire.
Selon Pierre Yonli, la journée ville morte a été un franc succès suivie à Diapaga.
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