Société

Absence de train entre Ouaga et Abidjan : la galère des commerçants

Le 17 novembre 23, le train voyageur sifflait après près de 3 ans d’absence dû à la covid19. Cette reprise a réjoui plus d’un, mais la joie ne sera pas totale car le train n’ira pas au-delà de Bobo Dioulasso. Cette situation n’est pas sans conséquence sur les commerçants qui profitaient du train pour faire venir ou partir leurs marchandises. Conséquences, les prix s’envolent au marché dressé devant la gare. C’est ce que nous avons constaté ce 27 novembre 2023 en faisant un tour à la gare de Ouagadougou.

Ils souhaitaient une reprise du train voyageurs. Leur cri de cœur a été entendu par les autorités. Le 17 novembre 23, le train-voyageurs reprenait du service après un peu plus de trois ans d’absence pour cause de covid19. La joie se lisait sur les visages des commerçants et de tous les acteurs qui vivent de ce moyen de transport. Mais cette joie ne sera pas pour longtemps. En effet, les autorités ont annoncé que cette reprise du train ne concernera que l’intérieur du pays et plus précisément entre les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

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Cette situation ne fait du tout l’affaire des commerçants qui font venir ou partir leurs marchandises par le train. A la gare de Ouagadougou, c’est le mécontentement chez les grossistes et les détaillants. Par exemple, ce commerçant qui fait dans l’import et l’export de produits alimentaires périssables, déplore que le train n’aille pas jusqu’à Abidjan. Il explique qu’avec le train, il pouvait importer et exporter des produits dans un délai de 2 jours. A l’écouter, cette situation ne l’arrange pas, parce que le train voyageur n’ira pas jusqu’à Abidjan. De plus, le train marchandise qui prend plus de temps pour relier les deux capitales peine à arriver à Ouagadougou car des individus bloquent la voie ferrée afin d’exiger la déserte d’Abidjan par le train-voyageurs.

Du coup, c’est la solution de la route qui reste avec le risque que les denrées pourrissent sans oublier le coût du transport routier qui dépasse largement celui du train.

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Chez les vendeuses d’attiéké, de noix de palm, d’aubergine d’alloco et de banane, c’est la déprime en face de la gare de train à Ouagadougou. Les dames comme Fatimata Yaméogo, Mariam Zerbo et Christelle Kombaceré ne cachent pas leur tristesse. Elles sont mécontentes parce que non seulement les produits n’arrivent pas à temps et que certains pourrissent en cours de route, elles soutiennent que le transport par la route est très cher. Conséquences, elles sont obligées de répercuter ces coûts de transport sur les prix des marchandises. Cela a qui entrainé des incompréhensions avec les clients. Du coup, c’est le ralentissement de leurs activités.

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Venue acheter des noix de palm, des aubergines ivoiriennes et du poisson, une cliente n’a pas manqué de dire à Christelle Kombaceré que ces produits sont devenus chers. Si avant elle achetait les noix de palm à 1000 FCFA, aujourd’hui, il lui faut débourser 1250 voire 1 500 FCFA pour la même quantité. Finalement au lieu de deux boîtes, elle s’est résolue à ne prendre qu’une seule boîte de noix de palm.

Grossistes ou détaillants, clients réguliers ou occasionnels, tous n’ont qu’un seul vœu, voir le train voyageur poursuivre son chemin jusqu’en Côte d’ivoire. Pour cela, ils demandent à SITARAIL, la société du chemin de fer, de revoir sa position. Il faut signaler que le mécontentement a conduit certains commerçants a bloqué le train marchandise, exigeant la reprise du train voyageur.  

 Camille Baki

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