Blocus du chemin de fer : les agents de SITARAIL demandent aux autorités de mettre fin à cette «anarchie»
Les agents de SITARAIL ont animé une conférence de presse ce mardi 28 novembre 2023 à la gare ferroviaire à Ouagadougou. Objectif, dénoncer le blocus du chemin de fer et appeler les autorités compétentes à intervenir pour mettre fin à cette « anarchie ».
Quelques jours après son redémarrage, le train voyageur ne circule plus. Pour cause, des commerçants ont décidé de bloquer le chemin de fer avec un tronc d’arbre, rendant la circulation difficile. Une situation qui a sans doute des incidences sur les travailleurs de la SITARAIL. Ceux-ci sont sortis de leur silence ce mardi pour dénoncer ce blocus qu’ils qualifient “d’anarchie”. Alidou Zallé et ses camarades disent avoir les souvenirs des chomages techniques de 2002 et 2010. Pour éviter à lui et à ses camarades un chômage technique, ils demandent aux autorités compétentes d’agir. Agir veut dire pour les conférenciers mettre fin à cette situation et permettre au train bloqué à Bingo de poursuivre son chemin. Car, disent-ils, si la crise perdure, c’est la survie des emplois de 15000 cheminots, de plus de 28000 personnes dépendant de l’activité ferroviaire qui sera en jeu.
Pour les conférenciers du jour, en plus de menacer leur emploi, le blocage du train peut entrainer d’autres conséquences. Par exemple, une pénurie ou une inflation des prix des produits alimentaires, pharmaceutiques et des hydrocarbures est inévitable. Il faut souligner que le blocage est intervenu le mardi 21 novembre 2023. Ceux qui sont à l’origine de l’arrêt du train sur une grande partie du réseau ferroviaire, demandent la reprise du train voyageur jusqu’en côte d’Ivoire, tout comme le train marchandise. Ce dernier n’est pas apprécié par les commerçants qui confient qu’il est lent et peut jouer sur la qualité des produits, surtout les denrées alimentaires. Le cri de détresse des agents de SITARAIL sera-t-il entendu ? On attendra de voir les jours à venir.
Camille Baki